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Séries How To Get Away With Murder saison 4 : Annalise part en thérapie

How To Get Away With Murder saison 4 : Annalise part en thérapie

How To Get Waway With Murder Saison 4 - How To Get Away With Murder saison 4 : Annalise part en thérapie

Pour sa quatrième saison How To Get Away With Murder prend un tournant en nous proposant de s’intéresser un peu plus aux personnages, à leur évolution, mais surtout à leurs motivations.

À la fin de la saison dernière, nous avions laissé notre petite équipe toujours ébranlée par la mort de Wes. Annalise finissait par sortir de son déni et commençait à faire son deuil ; Laurel faisait tout pour trouver l’assassin du père de son bébé ; et Oliver faisait preuve d’un timing pour le moins surprenant pour faire sa demande en mariage à Connor.

Lorsque la saison 4 débute, il s’agit alors pour tout le monde de trouver sa place dans ce monde post-Wes. Les Keating 4 préparent leur futur en cherchant le stage de leur rêve pendant que Laurel s’embourbe dans ses déboires familiaux. Annalise décide quant à elle de prendre du recul avec le reste de l’équipe en les renvoyant avant d’entamer une thérapie bien méritée.

Des personnages secondaires à la hauteur

À quelques exceptions près, How To Get Away With Murder a souvent souffert de ses personnages secondaires unidimensionnels — Emily Sinclair, Denver ou Meggy pour ne citer qu’eux. Cette saison surprend alors en introduisant deux nouveaux visages qui brillent par leur pertinence et leur complexité : Isaac (Jimmy Smits) et Tegan (Amirah Vann).

Le premier est le thérapeute d’Annalise qui noue avec elle une relation ambiguë, destructrice pour lui, mais salvatrice pour notre héroïne. La seconde est une avocate féroce et la supérieure de Michaela qui va devenir pour elle la mentore qu’Annalise n’a jamais su être. Dans les deux cas, les personnages sont écrits avec brio et dotés d’une personnalité complexe.

Même Simon (Behzad Dabu) trouve enfin un peu de substance grâce à une histoire de coming-out sur fond d’asile politique, après n’avoir été qu’un simple élément perturbateur particulièrement irritant pendant une saison et demie.

Chacun sa route, chacun son chemin

Pour cette nouvelle fournée d’épisodes, la série altère légèrement sa formule, tant sur le fond que sur la forme. Les scénaristes ont eu le bon esprit de ne pas essayer de rivaliser avec les flashforwards de la saison 3, ce qui aurait été peine perdue.

La première partie de saison fait donc la part belle à Annalise. Avec la rupture soudaine avec les Keating 4 et Bonnie, on comprend vite que c’est une façon pour elle d’essayer de s’affranchir de ses démons et d’aller de l’avant. La mort de Wes l’a profondément changée et nous avons face à nous une femme qui tente comme elle le peut de se (re)construire.

Annalise évolue donc en parallèle des autres et How To Get Away With Murder nous offre une introspection sur les véritables motivations de notre professeure déchue. Au fur et à mesure de ses sessions de thérapie, les scénaristes prennent le temps de se poser les bonnes questions pour justifier les actions de notre héroïne et analyser avec justesse les relations qu’elle entretient avec ceux qui l’entourent. Elle joue le rôle de mère qu’elle n’a jamais eu l’occasion d’assumer et les Keating 4 celui d’enfants terribles et capricieux.

Les storylines font également la part belle à Laurel, qui occupe depuis la saison dernière une place centrale. Elle est à la recherche de la vérité, ce qui nous entraine malheureusement dans un drame familial parfois poussif. Karla Souza fait cependant un bon travail même si son registre d’émotions paraît quelques fois limité.

Jorge (Esai Morales), le père de Laurel, est présenté comme un Big Bad aux motivations tantôt nébuleuses, tantôt manichéennes. À force de rebondissements et de faux-semblants, les scénaristes semblent perdre de vue le véritable enjeu — à savoir la résolution du meurtre de Wes — en faveur d’intrigues familiales qui s’étirent au possible.

Les autres protagonistes gravitent malheureusement plus ou moins autour d’Annalise et Laurel en se montrant la plupart du temps uniquement au service de l’intrigue principale. Oliver et Connor sont ceux qui en pâtissent le plus. Le premier se montre insupportable la majorité de la saison et le second fait la moue pendant ce temps-là, quand il n’est pas occupé à jouer le sidekick d’Annalise.

Tous les chemins mènent à Laurel

La seconde partie de saison souffre cependant d’un vrai problème de rythme. Le soufflet est retombé sur pratiquement toutes les intrigues et les scénaristes misent toutes leurs billes sur la famille de Laurel, à tort.

Seul le crossover avec Scandal offre une belle parenthèse et permet de faire avancer l’intrigue de façon concrète. La série prend explicitement position et ne fait pas dans la subtilité pour faire passer ses messages sur le système judiciaire américain. On ne pourra cependant pas le lui reprocher au vu de l’actualité brulante du pays.

C’est alors étrangement Nate qui profite le plus de cette intrigue en retrouvant à cette occasion de sa superbe. La storyline s’intéresse à son père et permet de façonner un peu plus le personnage tout en appuyant l’argument de la série sur les inégalités raciales du système.

À la croisée des chemins

Concrètement, les scénaristes ont voulu calmer le jeu et les retournements over the top. Si cela s’avère payant dans la première partie de saison, dès lors que l’histoire tâtonne un peu la série n’a plus d’artifices pour faire illusion. How To Get Away With Murder se trouve aujourd’hui à un tournant. Pete Nowalk l’a annoncé, la saison 5 sera différente et moins sombre. Le sera-t-elle pour le meilleur ou pour le pire ? Réponse dans quelques mois.

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