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Séries Hunters : les terroristes aliens s’installent sur Syfy (Pilote)

Hunters : les terroristes aliens s’installent sur Syfy (Pilote)

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Lorsqu’ABC nous proposa un remake de « V », celui-ci remplaça l’analogie de la seconde guerre mondiale avec une thématique plus contemporaine : le terrorisme. Le résultat fut hautement discutable et cette version de V est quelque chose que je préférerais voir effacer de ma mémoire. Reste que l’évolution de la thématique centrale était certainement l’un de ses composants les plus pertinents et méritait un meilleur traitement. C’est là qu’entre en jeu Hunters, nouvelle série de Syfy.

Cette adaptation du roman Alien Hunter de Whitley Strieber scénarisée par Natalie Chaidez — showrunner sur la saison 1 de 12 Monkeys — nous introduit à une agence gouvernementale secrète du nom de Exo-Terrorism Unit (ETU). Ses membres sont occupés à traquer et stopper des terroristes qui ont la particularité d’être des aliens. En apparence, ces derniers nous ressemblent. Ils peuvent ainsi se fondre dans la masse et s’infiltrer partout. Il faut donc les disséquer pour découvrir qu’ils ne sont pas humains.

Hunters peut être défini comme une sorte de Homeland avec des aliens. Ce n’est pas le pire parallèle que l’on puisse faire, loin de là.  La série profite bien évidemment de ses éléments propres à son genre pour délivrer une illustration de la problématique qui peut alors faire passer son message de manière explicite. C’est la nature même de la science-fiction qui est régulièrement employée pour offrir un commentaire social.

Hunters fournit au sein de son premier épisode la dose de mystère et d’action que l’on peut attendre d’un thriller, avec l’agent du FBI Flynn Carroll (Nathan Phillips) endossant le rôle de guide.

Souffrant de PTSD, Flynn est coincé dans un archétype pour mieux introduire les principaux composants de la série. Le kidnapping de sa femme le met sur la route de l’ETU. Celui-ci est alors amené dans l’équipe qui vient de perdre l’un des siens. Son épouse est aux mains d’un certain terroriste connu sous le nom de McCarthy (Julian McMahon) pour des raisons pour le moment inconnu. Son introduction expéditive dans l’agence gouvernementale n’aide pas le personnage à se démarquer qui aurait pu sans aucun doute bénéficier d’une exposition moins stéréotypé.

Face à Flynn, nous avons Regan (Britne Oldford aka Peek-a-boo dans The Flash) qui endosse le rôle d’un agent de l’ETU pas comme les autres. Plus prometteuse, cette dernière se veut sans aucun doute aussi intense, mais dans un registre quelque peu différent.

Si certains éléments dans Hunters sont évidents, l’équipe créative décide de favoriser une exposition à la fois simple, mais précise pour s’assurer de poser des bases solides pour la suite. L’épisode prend quelques raccourcis pour mieux arriver à sa conclusion, évitant de trop s’égarer. Les principaux enjeux ont été exposés alors même que les composants les plus importants du show ont été introduits tout en laissant largement voir qu’il y a beaucoup de choses à explorer.

Hunters possède aussi une problématique autour du rapport avec le son qui participe sans aucun doute à donner le jour, appuyé par la réalisation, à une ambiance propre voire légèrement étrange par moment. La série s’inscrit alors dans la continuité des dernières productions Syfy (The Magicians et The Expanse) avec des ambitions créatives palpables qui ont de quoi intriguer pour la suite.