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Injustice : la justice mise à l’épreuve par la moralité

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injustice james purefoy - Injustice : la justice mise à l’épreuve par la moralité

Will Travers était un avocat à succès jusqu’au jour où un évènement le fait craquer et perdre foi dans le système judiciaire. Après s’être éloigné de sa vie passée, il y est de nouveau plongé quand un ami lui demande de le défendre après avoir été accusé d’un meurtre. Sans le savoir, Will se retrouve suspecté d’un meurtre par un enquêteur de Suffolk.

Après Collision, Anthony Horowitz scénarise Injustice, une série en 5 épisodes. Cette fois-ci, l’histoire se trouve principalement centrée sur Will Travers (James Purefoy), un avocat spécialisé dans les affaires de meurtres qui a perdu foi dans le système suite à un traumatisme.

En compagnie de sa femme et de sa fille, il a quitté Londres pour s’installer à Ipswich où il poursuit son travail, mais refuse de prendre des dossiers criminels. La situation va évoluer quand un ami de jeunesse, Martin Newall (Nathaniel Parker), se retrouve accusé du meurtre de sa jeune secrétaire. Il jure à Will qu’il est innocent et l’avocat accepte alors d’assurer sa défense.

En parallèle, nous suivons aussi Jane (Dervla Kirwan), l’épouse de Will, qui tente de se reconstruire une vie professionnelle en aidant un détenu mineur alors que la police enquête sur un assassinat qui a eu lieu pas très loin du nouveau domicile des Travers.

Injutice place donc Will au cœur d’un récit dont les différents fils narratifs sont en apparence séparés, mais qui se révèlent en réalité tous connectés de façon plus ou moins évidente (et importante). Chaque épisode possède son lot d’informations qui permet d’étoffer l’intrigue et les personnages.

Will Travers se dévoile ainsi à nous en exposant autant ses forces que ses faiblesses.Cela se fait progressivement, car il y a la volonté de maintenir le plus longtemps possible une zone de mystère autour de ce qui hante psychologiquement l’avocat ; les moments répétitifs ne sont alors pas évités et la série échoue trop régulièrement à faire monter la tension autour du dossier judiciaire dont Will a la charge.

Injustice cherche clairement à dresser un constat sur la psychologie fragile de ses personnages, où la frontière entre ce qui est bien et mal se révèle être très fine et peut être franchie par un simple changement de perception ou d’idéologie. Là-dessus, le comportement dangereux et imprévisible du DI Wenborn (Charlie Creed Miles) instaure un sentiment d’incertitude sur la direction que peut prendre l’affaire et, surtout, jusqu’où le policier serait capable d’aller pour obtenir des résultats. Il est présenté comme un homme diamétralement opposé à Will Travers dans ses méthodes de travail ou dans sa vie privée, mais l’histoire finit par exposer un rapprochement subtil et habile entre eux – qui n’a malheureusement pas été soutenu par le développement.

Au final, derrière sa volonté de mettre en exergue la complexité qui entoure la justice sous différentes formes, la série se perd dans des longueurs et ne trouve pas la substance nécessaire à son récit et son propos. L’émotion peine par la même occasion à se faire ressentir. Si le DI Wenborn parvient à installer une ambivalence bienvenue dans les épisodes, Jane est quasiment la seule à y injecter un peu de sensibilité. Injustice réussit alors à ne pas ennuyer, mais échoue à véritablement intéresser.

Injustice est diffusée sur Arte les jeudi 7 et 14 février.

Générique

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