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Séries En saison 2, Into The Badlands cherche l’équilibre entre la politique et l’action

En saison 2, Into The Badlands cherche l’équilibre entre la politique et l’action

Into The Badlands Saison 2 - En saison 2, Into The Badlands cherche l'équilibre entre la politique et l’action

À son lancement, Into The Badlands était présentée comme étant une série d’arts martiaux et elle ne défaillit pas dans ce registre. Cela était d’ailleurs un peu le problème, car la première saison n’avait pas beaucoup de choses à proposer à côté de ses combats. Ceux-ci étaient néanmoins suffisants pour donner envie d’en voir plus.

La saison 2 avait comme mission de combler les carences de la première. On se retrouve ainsi dans cette dystopie où, après une confrontation qui ne termina pas à son avantage, Sunny (Daniel Wu) — le plus mortel de tous les combattants des Badlands — est capturé et vendu comme esclave. Là, il rencontre Bajie (Nick Frost) qui va devenir son improbable allié. Ensemble, ils se lancent dans un long voyage pour retourner dans les Badlands afin de retrouver M.K. (Aramis Knight), lui-même captif d’une secte voulant exploiter ses mystérieux pouvoirs, et la famille de Sunny.

En parallèle de ce road trip flirtant occasionnellement du côté de Mad Max, nous suivons également The Widow (Emily Beecham) qui entre en guerre contre les barons, détruisant ainsi la fragile stabilité de la région. Laissé pour mort, Quinn (Marton Csokas) fera aussi son retour, se montrant encore plus dangereux et instable qu’auparavant.

Cette saison 2 d’Into The Badlands étend donc son univers de manière conséquente. Fini les simples escarmouches entre les hommes de Quinn et ceux de The Widow. Maintenant, les points de vue se multiplient, les enjeux individuels ne cessent de prendre de l’importance et la politique domine les conversations.

Certes, la série délivre toujours au moins un affrontement par épisode au minimum, souvent deux. Cela dit, ceux-ci apparaissent bien régulièrement comme étant forcés pour suivre le cahier des charges imposé par le genre du show. Il faut attendre d’entrer dans le dernier tiers de la saison pour que les combats s’intègrent vraiment avec plus de naturel dans la narration.

Il faut dire que si Sunny reste l’âme d’Into The Badlands, c’est clairement The Widow qui intéresse le plus les scénaristes. De ses convictions à sa stratégie en passant par ses origines, la baronne est mise au centre de l’histoire et la fait avancer en attendant le retour de Sunny. Quand celui-ci finira par revenir dans les Badlands, il ne parviendra pas à réellement reprendre les commandes, se laissant éclipser par les personnages secondaires qui ont vraiment pris de l’importance en son absence.

Au fil des 10 épisodes de cette seconde saison, nous avons ainsi le droit à avoir deux séries en une. D’un côté, les péripéties de Sunny et Baije, son acolyte plein de surprises. De l’autre, The Widow et sa quête de pouvoir perturbée par Quinn et sa folie incontrôlable.

Les deux ne se marient pas toujours harmonieusement, mais se complètent bien souvent. Néanmoins, Into The Badlands perd en énergie ce qu’elle gagne en complexité. C’est un problème que la troisième saison devra régler et, avec le nombre de personnages qui ne survivent pas à la seconde, on peut espérer qu’il y aura assez d’espace pour le faire.

En attendant, la série n’a rien perdu son potentiel et de son style, mais les scénaristes peinent à réellement choisir quelle histoire raconter pour les exploiter comme il se doit. En saison 2, Into The Badlands se montre ainsi tantôt excitante, tantôt trop fastidieuse. La suite devra donc trouver le juste équilibre pour rectifier cela.