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Séries Into The Badlands : La folle odyssée de Sunny, entre mystique et arts martiaux

Into The Badlands : La folle odyssée de Sunny, entre mystique et arts martiaux

Into The Badlands Saison 2 Amazon - Into The Badlands : La folle odyssée de Sunny, entre mystique et arts martiaux

PeakTV - Into The Badlands : La folle odyssée de Sunny, entre mystique et arts martiaux À l’ère du Peak TV, Critictoo se lance dans un challenge « 52 semaines, 52 séries » en proposant une fois par semaine un retour sur une série terminée.

Il est parfois difficile de savoir à quoi s’attendre quand on se lance dans une série AMC aujourd’hui. La chaine passe de l’historique au thriller en s’arrêtant occasionnellement sur des programmes plus niches encore. Into the Badlands entre dans cette dernière catégorie, une série post-apocalyptique d’arts martiaux avec des éléments de fantasy.

Développée par Alfred Gough et Miles Millar, l’intrigue nous entraine dans une région dont les ressources sont divisées entre plusieurs Barons qui possèdent des armées de combattants pour imposer leur autorité. Le plus puissant d’entre eux est Quinn (Marton Csokas) et il a sous ses ordres Sunny (Daniel Wu), le plus craint de tous les clippers — comprendre qu’il est son homme de main le plus mortel. La rencontre avec M.K. (Aramis Knight), un adolescent recherché par la baronne ennemie qui se fait appeler The Widow (Emily Beecham) poussera Sunny à prendre conscience qu’il y a un monde loin de tout cela où il n’aurait pas à tuer pour survivre.

Avec sa première saison de seulement 6 épisodes, Into the Badlands nous présente son univers féodal qui est né des ruines de notre civilisation qui a disparu 5 siècles plus tôt. Certains éléments technologiques ont survécu et cohabitent avec d’autres qui sont en apparences médiévaux. C’est un monde particulier, mais les scénaristes ne semblent pas trop savoir quoi en faire, misant alors sur le style à défaut d’avoir réellement de la substance à proposer. Le tout est cependant brillamment mené par Daniel Wu et ses talents de combattants qui livrent ce que l’on pouvait espérer voir en ce qui concerne les nombreux affrontements.

En soi, il y avait des ambitions et seules celles qui concernaient la partie action de la série furent satisfaites. Le combat de Sunny, la mythologie autour du jeune M.K. qui parait posséder des pouvoirs pouvant entrainer à une catastrophe et le conflit entre les Barons pour le contrôle des ressources ne sont qu’esquissés.

La saison 2 confirma sans tarder que l’équipe d’Into the Badlands n’avait réellement que le début d’une idée quand ils ont écrit leurs 6 premiers épisodes. La série revient avec Sunny rencontrant Bajie (Nick Frost), un improbable allié, alors qu’ils se lancent dans un long voyage.

Bajie s’imposera progressivement comme étant le meilleur personnage du show. Il est mystérieux, comique, connecté à la mythologie — reliant ainsi plusieurs storylines — et offrira à Sunny ce dont il avait vraiment besoin, un contrepoids, quelqu’un qui le complète et n’a pas peur de pointer du doigt ses problèmes.

Sunny se retrouva cependant éloigné de toutes les histoires liées aux Barons. C’est là que The Widow aidera à sauver l’autre partie de la série. Une guerre des Barons débute, c’est un massacre et The Widow est en partie responsable. Cela dit, la place qu’elle cherche à occuper permettra d’imposer des thématiques qui deviendront majeures. Cette combattante est née dans la douleur, exploitée par les puissants. Elle veut alors libérer les esclaves et faire tomber ses leaders d’une cruauté sans pareil.

C’est quelque chose qui se développera tout du long des saisons 2 et 3. Plus la série progresse et plus elle trouve de la pertinence dans les sujets qu’elle aborde. La troisième saison continue dans ce sens en ajoutant un culte fanatique connectée à la partie « fantasy » du show qui parle d’un autre genre de pouvoir à la fois de manière concrète et métaphorique.

Into the Badlands est définitivement une série qui s’améliore d’un épisode à l’autre. Ses débuts hésitants démontraient qu’avoir des ambitions est une chose, mais il est nécessaire d’avoir la bonne histoire à raconter pour en faire quelque chose. L’idée était visiblement au point de départ de simplement proposer des combats un peu fous dans un univers atypique. Le but était atteint et il est certain que le show n’est jamais devenu conventionnel par la suite, mais il fallut attendre que l’écriture rattrape le niveau des prouesses physiques de Daniel Wu pour que l’ensemble prenne finalement corps de manière satisfaisante.

Chaque saison étant plus longue que la précédente, il est aisé de survoler les premières errances pour apprécier pleinement ce qu’Into the Badlands a réussi à devenir. C’est une série d’action qui ne ressemble à aucune autre. Même si elle a une mythologie qui est probablement trop dense pour son propre bien, elle a su en faire quelque chose et s’affirmer comme étant plus qu’une série d’arts martiaux agréables à l’œil.

Annulée après trois saisons, elle propose une fin à l’histoire de Sunny et, même si elle paraissait prête à nous emmener dans un nouveau voyage encore plus coloré, elle est allée au bout de ce qu’elle pouvait faire avec ses personnages et son intrigue. C’est une aventure qui a de véritables mérites dans son genre.


L’intégralité d’Into the Badlands est disponible sur Amazon Prime Video.

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