Ancien policier, Jack vit maintenant dans un coin retiré avec sa femme Amy. Après le départ de cette dernière pour Seattle, Jack reçoit la visite d’une ancienne connaissance lui demandant son aide. Un assassin fait tout ce qui est en son pouvoir pour que son secret reste enfoui, alors que la jeune Madison agit de façon de plus en plus erratique.
Basé sur le roman de Michael Marshall Smith sorti sous le titre Les intrus en France, Intruders s’amorce comme un thriller conspirationniste fantastique. Pour simplifier, à ce stade, on pourrait y voir un croisement entre The X-Files (Glen Morgan se trouvant derrière la série) et L’invasion des profanateurs.
C’est en tout cas la façon la plus simple à ce niveau pour décrire cette nouvelle série BBC America, car dans le déroulement de son histoire, ce pilote se montre mystérieux. Nous sommes ainsi introduits à différents personnages dont on ne connait pas forcément les motivations pour leurs actions.
John Simm dans la peau de l’ancien policier Jack Whelan se présente alors comme celui à travers lequel nous devrions par la suite découvrir de quoi il retourne vraiment. Pour le moment, ce dernier doit faire face à la disparition de son épouse (incarnée par Mira Sorvino) en suivant une piste qui ne fait que soulever des questions.
Avant cela, il aura reçu la visite de Gary (Tory Kittles), un ancien ami. Ce dernier cherche à le lancer justement sur une affaire que l’on sait lier d’une façon ou d’une autre à sa femme, nous laissant supposer qu’il sait quelque chose sur ce qui se trame – ou tout du moins qu’il a des soupçons.
Tout ceci est donc un peu obscur, ce qui peut généralement être dit d’approximativement tout. Intruders se veut énigmatique et inquiétant. Dans le registre, on retrouve James Frain dans la peau d’un tueur qui semble avoir pour vocation d’éliminer toute possible menace contre les siens qui seraient immortels. C’est là que la possession entre clairement en jeu, illustrée avec la jeune Madison (Millie Brown). En tout cas, les corps s’accumulent assez vite.
Un sentiment de confusion voit donc quelque peu le jour, sans que cela ne soit véritablement dommageable. Cela devient vite un élément à part entière de ce premier épisode qui cherche à travers ce procédé à attiser la curiosité et réussit plutôt bien. Glen Morgan pose avant tout les pièces nécessaires à la construction de son histoire, et le fait avec une volonté claire de ne pas fournir bêtement les informations. Il le fait aussi avec une envie prononcée de jouer avec les nerfs du téléspectateur et Intruders sait définitivement capter l’attention.
Ce premier épisode est, malgré le fait qu’on ne sait pas où c’est censé nous mener, assez accrocheur. Celui-ci nous introduit à une conspiration sans pour autant chercher à définir pleinement les objectifs de cette dernière. Il s’agit alors de relier les bribes d’informations qui sont fournies pour se forger une première idée. Le Nord-Ouest Pacifique nous offre des décors qui soutiennent parfaitement l’ambiance générale, appuyé aussi par la musique de Bear McCreary, qui réussit à être immersive assez rapidement.