Aller au contenu
Séries Autres séries Ironside – Pilot (1.01)

Ironside – Pilot (1.01)

  • par
  • 4 min read

Ironside 1x01 - Ironside - Pilot (1.01)

Bien que coincé dans une chaise roulante, Robert Ironside poursuit son travail de policier et dirige son équipe dans une enquête sur le suicide apparent d’une jeune femme évoluant dans le monde de la finance.

Robert Ironside est de retour sur NBC 38 ans après la fin de sa version originale qui dura tout de même 199 épisodes de 1967 à 1975. Diffusée en France sous le titre L’homme de Fer, l’originale Ironside mettait en scène Raymond Burr qui est désormais remplacé par Blair Underwood. La différence est notable, et ce n’est pas la seule.

Dans son incarnation contemporaine, il était en premier lieu nécessaire de trouver un contexte crédible pour justifier qu’un homme coincé dans une chaise roulante poursuive son travail de policier. Ce n’est pas pour cela que le show débute avec des explications. À la place, il est surtout question de nous imposer le personnage, un homme qui n’a visiblement pas peur de grand-chose, surtout pas de briser les règles ou de débiter des dialogues d’une lourdeur étonnante.

Le Robert Ironside moderne ne fait pas dans la dentelle, mais il est autoritaire, sexy et apparemment, il est vraiment bon. Cela dit, il a besoin d’une équipe pour faire une partie du travail qu’il ne peut plus accomplir lui-même – en toute logique. Malgré tout, il donne souvent l’impression de ne pas vraiment avoir besoin d’aide, car il est doué comme ça.

De manière générale, on nous dépeint un héros trop intense pour son propre bien qui fait tellement d’efforts pour nous vendre le fait qu’il y a une sérieuse part d’ombre en lui qu’il ne prend jamais le temps d’apparaitre un minimum sympathique. Il faut dire qu’il doit intimider les suspects et, à coup de flashbacks, nous raconter comment il s’est retrouvé handicapé.

Pour le reste des explications, Michael Caleo qui a signé le scénario de ce pilote semble s’être inspiré de la regrettée Life. Ironside est peut-être torturé intérieurement par ce qui lui est arrivé, il a négocié à la suite d’un procès une compensation prenant la forme d’un chèque, d’un nouveau travail et de sa propre équipe – et peut-être même d’un passe-droit pour imposer ses propres règles. Il a également une relation à réparer avec son ancien coéquipier joué par Brent Sexton (comme dans Life donc). Du moins, c’est ce que l’on arrive à assembler au détour de très brefs dialogues d’exposition. Toute la partie du procès est lâchée à la va-vite sur une scène de crime, comme à peu près tous les détails que l’on peut espérer obtenir sur les membres de l’équipe. Ceux-ci apparaissent pourtant plus intéressants que leur patron, mais cela vient possiblement des interprètes – Pablo Schreiber et Spencer Grammer en particulier.

Blair Underwood n’est probablement pas à blâmer entièrement pour ce qui ne va pas dans ce premier épisode, mais son jeu n’aide pas à vendre le concept qui n’est, au final, qu’un twist rajouté sur ce qui s’apparente à un procedural policier formaté aux ambitions limitées et qui est exécuté en mode automatique.

L’intérêt de ramener à la vie Ironside aujourd’hui paraissait limité au premier abord et ce pilote confirme qu’il n’y avait visiblement pas de quoi justifier une mise à jour. Il aurait été aisé de servir le même épisode en remplaçant la paralysie partielle par un autre traumatisme qui aurait apporté au détective l’angle qu’il cherchait pour justifier son comportement. De toute façon, cela n’aurait surement pas changé grand-chose au fait que les scénaristes ont beaucoup à faire s’ils veulent élever le niveau de leur show pour qu’il ne se noie pas dans la masse, tiré vers le fond par sa médiocrité confondante.

Déjà publié le 12/09. Republié à l’occasion du débute de la diffusion officielle sur NBC.