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iZombie : À chaque cerveau son expérience (1.04 à 06)

iZombie Episode 6 - iZombie : À chaque cerveau son expérience (1.04 à 06)

Un cerveau à la fois, iZombie progresse dans sa première saison en affirmant autant la viabilité de son concept qu’en étoffant sérieusement son univers et sa mythologie. C’est l’avantage d’avoir des ambitions, mais de les garder sous contrôle de manière à ne pas sacrifier le divertissement promis au commencement.

La vie de Liv Moore (Rose McIver) ne manque en effet pas d’humour, de mystères et d’action, une recette qui permet d’entretenir le rythme des épisodes et d’imposer un ton qui est suffisamment léger pour rendre le concept crédible, mais qui peut également devenir sérieux afin que cela ne tourne pas à la blague. Concrètement, les scénaristes d’iZombie n’ont pas tardé à prouver qu’ils assumaient le genre de show qu’ils voulaient offrir, mais que cela ne signifiait pas qu’ils n’avaient rien à dire.

Bien au contraire, d’ailleurs. Comme l’épisode 3 l’avait clairement établi, il est question de parler en filigrane de stress post-traumatique. Les épisodes 4 à 6 continueront pleinement sur cette lancée, mais il est aussi de plus en plus évident que, si Liv est devenue une zombie au moment où elle allait se marier et s’engager dans sa carrière prometteuse, ce n’était pas un hasard. Elle suivait un plan qui correspond à ce que l’on attendait d’elle, qui était au niveau des standards que sa mère lui a imposés. Dorénavant, elle doit faire face au doute qui n’avait jamais sa place dans son existence parfaitement planifiée. Concrètement, mourir lui permet d’appuyer sur le bouton pause pour réévaluer ses choix, ce qui arrive à beaucoup de personnes de son âge – basiquement.

Elle a néanmoins un avantage, puisque quand Liv mange un cerveau, elle se retrouve à découvrir une nouvelle facette d’elle-même en adoptant une personnalité qui n’est pas la sienne. Plus que naviguer dans des souvenirs, l’idée d’avoir la jeune zombie réaliser ses erreurs en appréhendant un autre style de vie (et de penser) que le sien est une bonne base pour donner de la substance aux affaires policières. On la voit ainsi gouter à ce que c’est que de vivre sans filet (cf. Flight of the Living Dead – 1.05) ou d’être un agoraphobe n’existant qu’à travers des connexions numériques (Virtual Reality Bites – 1.06).

Dans les deux cas, l’expérience prime sur l’enquête, ce qui tend à illustrer la réelle flexibilité de la formule du show. Les scénaristes d’iZombie embrassent de cette manière pleinement l’affaire de la semaine, mais montrent que cela n’impose pas autant de contraintes qu’on aurait pu le penser, bien au contraire. Ainsi, même dans l’épisode Liv and Let Clive (1.04) qui sert à renforcer la relation entre Liv et Clive, la résolution de l’investigation parait être importante pour les deux personnages, mais c’est véritablement plus le voyage que la destination qui finit par compter. C’est d’ailleurs cela qui sauve ce qui est probablement l’épisode le plus faible de la saison à ce stade.

À côté des cerveaux consommés et des enquêtes résolues, la mythologie du show prend naturellement forme. Cette partie repose cependant majoritairement sur Blaine (David Anders) et, de manière totalement inattendue, sur Major (Robert Buckley). L’ex-fiancé de Liv paraissait dans un premier temps totalement forcé dans l’histoire. Sorte d’artefact d’une ancienne vie qu’elle devait apprendre à oublier. Ainsi, quand Ravi (Rahul Kohli) se retrouve à devenir le colocataire de Major, cela ressemble à une tentative de plus pour tenter de faire quelque chose du personnage, tout comme son intrigue sur les de jeunes qui disparaissent du foyer où il travaille. Et cela fonctionne. Certes, Major apparait encore être une quantité négligeable, mais il aide une partie du show à prendre forme. À sa façon, il permet à Liv d’être développée sans en avoir trop sur son plateau.

La saison 1 d’iZombie se poursuit donc en continuant d’étoffer son univers de manière à éviter de tomber dans des pièges qui paraissaient évidents au premier abord. Reste alors à voir si l’évolution de la mythologie gagnera suffisamment d’ampleur pour permettre à l’ensemble de garder sa fraicheur durant la seconde moitié de la saison.