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Jane The Virgin : la malédiction des Solanos

Jane The Virgin Noel - Jane The Virgin : la malédiction des Solanos

Cet article contient des spoilers sur les épisodes 7 et 8 de la seconde saison de Jane The Virgin.

Dans la dernière ligne droite de cette première moitié de saison, Jane The Virgin décide d’accélérer les choses et de délier les langues pour se délivrer de quelques intrigues, et ce, au détriment parfois d’une certaine cohérence.

Après une trentaine d’épisodes, Jane reste indécise sur son avenir amoureux et, si cela peut donner autant de tirades drôles que d’échanges émouvants, il fallait clairement que cela cesse. Le triangle est un schéma utile dans beaucoup de séries pour relancer des intrigues ou des personnages en fin de vie, mais cela peut être à double tranchant et lasser le téléspectateur.

Chapter Thirty se décide à le conclure une bonne fois (pour toutes ?) : Jane choisit Michael. Le naturel avec lequel leur relation se reconstruit s’impose d’autant plus qu’il n’y a plus vraiment d’alchimie entre la jeune femme et Rafael. Leur guerre autour de Mateo montre bien deux visions opposées de la parentalité et de l’éducation et met en péril un possible couple. Jane/Michael semble former la combinaison la plus pertinente — et vivement leurs véritables retrouvailles.

Pour ne pas se perdre dans des histoires à rallonge ou pour faire avancer considérablement ses intrigues, Chapter Twenty-Nine nous avance de six mois dans le futur. Ainsi, Petra approche de la fin de sa grossesse et celle-ci n’est pas de tout repos. Sa mère fait criminellement des siennes et Rafael semble peu présent de prime abord. Heureusement, elle peut compter sur le soutien inattendu de Jane, développant alors à tâtons une amitié logique, mais qu’il faudrait plus creuser.

Bien sûr, Jane The Virgin, comme toute telenovela qui se respecte, étoffe sa partie policière en complexifiant le passé familial des Solanos. Entre un article évocateur et une mère ressuscitée, Rafael et Lucia ne sont pas au bout de leurs peines. Malheureusement, cette partie devient extrêmement poussive. Les rebondissements n’étonnent plus et l’intrigue se trouve engoncer entre deux inquiétudes à propos du bébé. Malgré les ramifications qu’ils veulent apporter à chaque épisode, elle ne possède pas l’ampleur qu’elle avait en saison 1 et qu’il serait intéressant de retrouver pour créer de vrais enjeux.

Clear Eyes, Full Cards, Let’s Shop !

Comme toujours, nous pouvons compter sur Rogelio pour détendre l’atmosphère. Quoi qu’il fasse, qu’importe ce qu’il dise, son potentiel comique transforme une simple ligne de dialogues en rire. Dans la veine de ce qu’il a fait de mieux, son pitch de Los Hombres Locos avec lui-même dans le rôle de Don Juan Draper est un très grand moment de la série. Ce sont ces petits riens qui relèvent parfois un épisode un peu moyen.

Avec sa première partie de saison, Jane The Virgin a donc décidé de se concentrer sur son triangle amoureux et sur la situation de mère célibataire de Jane, au risque de se répéter. Ce qui fonctionnait auparavant trouve parfois ses limites dans le temps. L’ellipse temporelle apporte son lot de bouleversements, mais ne parvient pas totalement à renverser la vapeur, terminant l’année sur une impression mitigée. Heureusement, la situation est loin d’être critique et Jane The Virgin demeure un divertissement aiguisé et drôle dès qu’elle s’attarde sur les développements de ses personnages, son atout majeur.

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