Cet article revient sur les épisodes 1 à 7 de la saison 3 de Jane The Virgin.
La saison 3 de Jane The Virgin prend une pause, c’est l’occasion pour nous de revenir sur cette première salve d’épisodes. Après une introduction qui a pris son temps pour établir la situation actuelle de chaque personnage, la série de The CW replonge rapidement dans le quotidien mouvementé de son héroïne, jonglant habilement entre ses différentes casquettes de soap, thriller et comédie.
Un concept toujours aussi original
La force de Jane The Virgin a toujours résidé dans cet étrange mélange des genres et une profonde envie de bien faire. Après deux saisons, les marques et le rythme sont parfaitement trouvés, l’accent est désormais mis sur les personnages secondaires. Marié à Jane, Michael profite de son regain de temps à l’écran pour devenir plus que le gentil flic amoureux, Rafael refait enfin sa vie sans Jane et Abuela dévoile un peu son passé.
Comme pour tester son audience, Jane The Virgin assume encore davantage son côté loufoque en proposant des retournements toujours plus improbables, de la jumelle inattendue (c’est tout de même la deuxième fois depuis le début, il ne va pas falloir nous faire le coup trop souvent) à l’adoption cachée en passant par un sous-marin repaire de tueurs. Cela est fait avec juste ce qu’il faut de sérieux et d’autodérision pour capter l’intérêt et la curiosité.
Une dynamique relancée avec succès…
Cette année Jane The Virgin a dû tourner plusieurs pages marquantes, mais a su négocier le virage. Que cela soit la virginité de l’héroïne (lire la critique de l’épisode 3), l’intégration de pas moins de trois bébés ou les remises en question professionnelles de chacun, tout semble naturel et fonctionne très bien. On ne s’attarde pas sur les intrigues, les différents rebondissements s’enchaînent très vite et ne laissent pas le temps de s’ennuyer – mention spéciale à l’épisode hommage à Hitchcock qui ravira les cinéphiles avertis.
La qualité de la série se trouve aussi dans la richesse des thèmes abordés et sa façon de nuancer le propos tout en se positionnant sur de grands sujets de société. Cette année, l’éducation de Mateo sert de prétexte pour remettre en cause la place de la religion et l’importance de l’école. Encore plus intéressant, le sacrosaint « instinct maternel » n’est pas une première nature chez Petra, et cela vient joliment contrebalancer Jane qui s’impose comme une mère parfaite de film américain.
…Malgré quelques petites déceptions
Malheureusement, on ne peut pas réussir sur tous les plans, et certaines intrigues que Jane The Virgin essaie de mettre en place cette saison peinent convaincre. La cousine de Jane notamment, sortie de nulle part et particulièrement irritante, encombre l’ensemble en attendant d’être exploitée.
Le plus gros défaut de ce début de saison concerne néanmoins Xiomara. La mère de Jane brille par quelques dialogues bien pensés, mais s’embourbe dans une histoire de réorientation professionnelle mal écrite. Son histoire avec Rogelio prend également une tournure inattendue et décevante pour l’instant. Ce dernier, même s’il profite toujours des passages les plus hilarants et du jeu toujours impeccable de Jaime Camil, est également relégué au second plan.
Si ce début de saison n’est pas totalement irréprochable, il est tout de même particulièrement réussi. Toujours fraîche et pertinente, Jane The Virgin nous laisse avec de nombreuses interrogations et nous donne rendez-vous le 23 janvier pour découvrir la suite.