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Jennifer Falls : de profit maximum à salaire minimum (pilote)

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jennifer falls saison 1x01 - Jennifer Falls : de profit maximum à salaire minimum (pilote)

Jennifer Doyle est une mère célibataire qui gagne très bien sa vie. Lorsqu’elle perd son travail, elle se retrouve à devoir retourner vivre chez sa mère et à travailler au bar de son frère.

TV Land continue son expansion dans la série originale avec Jennifer Falls qui est sa première comédie single-camera. En plaçant Jaime Pressly en tête d’affiche, la chaine affirme en même temps sa volonté d’élargir sa cible d’audience en voulant attirer un public un peu plus jeune.

Cette création de Matthew Carlson nous entraine dans la vie de Jennifer qui suit une route professionnelle bien tracée et très rentable jusqu’au moment où elle se fait renvoyer. Si cela trouve son origine dans sa personnalité et non dans les difficultés économiques de notre époque, il est clair que Jennifer Falls tente d’approcher à sa façon les changements sociaux qui ont affecté beaucoup de monde.

À ce stade toutefois, la série ne promet pas de nous délivrer une quelconque analyse économico-sociale de notre temps, juste de confronter Jennifer à l’état de son existence et au fait qu’en perdant de l’argent, elle pourrait bien gagner en échange sur un plan plus humain.

Jaime Pressly porte en tout cas ce premier épisode sur ses épaules avec une énergie indéniable. Jennifer a un fort tempérament qui doit l’aider à accepter l’évolution de sa situation et à apprendre en même temps à gérer ses proches. On retrouve Jessica Walter dans la peau d’une mère qui n’écoute pas vraiment sa fille, mais qui est ravie de l’accueillir chez elle. L’actrice délivre ce qu’on attend d’elle et, même si elle agit sûrement par automatisme dans certaines scènes, elle réussit à saisir certains moments pour faire naitre au moins un sourire, potentiellement un peu de rires.

À côté, Pressly retrouve son collègue de My Name is Earl Ethan Suplee et il y a une alchimie indéniable entre les deux acteurs qui permet d’établir directement une relation frère/sœur plus que crédible. Malheureusement, le duo est souvent court-circuité par Stephanie (Nora Kirkpatrick), l’insupportable belle-sœur qui ne fait même pas un peu sourire. Il est aisé de connecter avec l’envie de Jennifer de faire preuve de violence avec elle. Nous avons aussi Missi Pyle dans la peau de Dina, l’ancienne meilleure amie qui tend à apporter une certaine touche de sensibilité que l’on retrouvera aussi quelques minutes auprès de la fille de Jennifer.

Le casting est donc la plus grande force de ce pilote de Jennifer Falls ; les acteurs font preuve d’un fort enthousiasme en faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour tirer profit de situations majoritairement banales et à la force comique franchement limitée. L’ensemble n’est également pas désagréable grâce à un bon rythme, mais la partie humoristique du show est plus que chancelante.

Jennifer Falls n’est pas dépourvue de bonnes intentions, et son sujet n’est certainement pas inintéressant. Le pilote possède cependant une approche trop classique qui fait que l’on tombe dans les poncifs du genre et que l’humour peine à se montrer.

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