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Séries Legend of the Seeker : L’Épée de vérité, de l’Heroic Fantasy simple et efficace

Legend of the Seeker : L’Épée de vérité, de l’Heroic Fantasy simple et efficace

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Legend of The Seeker - Legend of the Seeker : L'Épée de vérité, de l'Heroic Fantasy simple et efficace

Si pour beaucoup aujourd’hui, la série de fantasy rime avec Game of Thrones, le genre a longtemps été associé à une version plus série B et héroïque. Hercules et Xena sont d’ailleurs encore bien connues et ont gagné un statut culte avec les années, en particulier la seconde qui était bien plus subversive et ambitieuse que la première.

Ces deux séries nous venaient du duo Sam Raimi/Robert Tapert qui remit donc le couvert en 2008 avec Legend of the Seeker qui n’est autre qu’une adaptation des romans de Terry Goodkind. Son histoire est assez basique. On nous invita à suivre un héros vertueux nommé Richard Cypher (Craig Horner) qui devient le Sourcier de Vérité et qui s’allie avec Kahlan Amnell (Bridget Regan), une inquisitrice, et Zeddicus Zul’Zorander (Bruce Spence), un sorcier très puissant. Ensemble, ils vont tenter de stopper le tyran sanguinaire nommé Darken Rahl (Craig Parker).

C’est aussi simple que ça. De toute manière, la série promettait surtout de servir de l’aventure avec un léger souffle épique dans de superbes décors de Nouvelle-Zélande afin de s’accorder à l’image qu’une histoire d’Heroic Fantasy doit renvoyer dans un monde post-Le Seigneur des Anneaux. C’est donc ce qu’elle délivrera, mais elle finira par se montrer plus compliquée qu’il n’y paraissait au départ.

Certes, la première saison, après son pilote affichant une ambition intéressante, enchainera pendant un temps les épisodes indépendants et moyennement captivants. Il fallait poser les bases de ce vaste univers, et cela se fit doucement. Néanmoins, les aventures de Richard, Kahlan, et Zedd vont réussir à trouver l’énergie nécessaire pour dépasser ce stade en s’engageant dans des développements de plus en plus majeurs qui sont basés autour des personnages, de leurs histoires et de ce qui les lie. L’ennemi devient en même temps plus sournois et complexe, sortant petit à petit de son statut de simple représentant du Mal pour se transformer en un méchant moderne en bonne et due forme. Il donnera par conséquent à ses opposants les justifications indispensables aux pérégrinations dans lesquelles ils se sont lancés.

Arrivée au terme de sa première saison, Legend of the Seeker nous a livré une histoire complète. La seconde fera de même, mais aura l’avantage de ne pas avoir à faire les présentations, s’engageant sans tarder dans un nouveau combat. Ce qui changera également sera l’intégration d’un quatrième personnage régulier, Cara la Mord-Sith (Tabrett Bethell), une femme élevée dans le but de faire souffrir les autres et qui s’allie avec Richard. S’imposant tout d’abord comme l’antagoniste de Kahlan, elle offrira par la même occasion une nouvelle dynamique à la série qui va la rendre encore plus divertissante. De plus, les scénaristes serviront une histoire avec des enjeux beaucoup plus importants et y ajouteront une large panoplie d’ennemis inédits.

La série est ainsi devenue étrangement addictive et cela alimentera ce fameux souffle épique qui se voit associé au genre. D’autre part, elle arrivera à se montrer plus sombre, même si elle ne parvient jamais à l’être autant que l’œuvre qu’elle adapte. Ce fut d’ailleurs l’un des problèmes de la première saison, cette volonté affichée de ne pas pleinement plonger dans la noirceur et la violence suggérée par l’histoire racontée. La seconde saison évoluera donc légèrement de ce côté, ponctuant quand même le tout de régulières pointes d’humour afin de contrebalancer la gravité des évènements.

En rafraichissant un genre peu représenté sur le petit écran, Legend of the Seeker a tenté d’offrir un divertissement simple et captivant. Il y a indéniablement eu des maladresses en cours de route, mais la série se montre suffisamment dépaysante et techniquement maitrisée pour que les faiblesses de certains de ses scénarios soient digérables. Au final, elle est parvenue à se forger une identité forte et à dépasser ses premiers handicaps afin de délivrer tout ce que ce type d’histoire promet, et même légèrement plus.