Une première saison médiocre, mais sympathique. Une deuxième avec du fun, de vrais enjeux narratifs et de meilleure qualité. Legends of Tomorrow a connu une courbe d’amélioration proche de l’exponentielle, et en bon spectateur exigeant que je suis, j’attends de cette troisième saison qu’elle élève encore le niveau de la série.
Si je me fie à cet épisode, ce n’est pas gagné. Le cliffhanger si séduisant de l’année dernière est résolu en deux minutes chrono. Pourtant, ce Los Angeles avec Big Ben et des dinosaures promettait d’être bien barré.
À la place, la nouvelle problématique que le personnage de Rip incorpore à l’intrigue est la création du Bureau du Temps. Si, comme moi, vous aimez le Visiteur du Futur, vous pouvez raisonnablement vous douter que cette institution ne va pas être d’accord avec les méthodes parfois incongrues de nos héros. Le souci, c’est que ces introductions sont maladroites et forcées, comme si les scénaristes ne savaient pas réellement sur quel pied danser avec cette nouvelle composante.
Quoi qu’il en soit, nos Légendes se retrouvent désormais obsolètes et doivent donc recommencer leur vie, sans super-héroïsme. Ray se morfond dans son travail pour une application de rencontres, Nate est le deuxième meilleur héros de Central City — une apparition sympathique de Kid Flash est à noter —, Jax a quitté l’université et Sara rêve d’égorger son insupportable boss. Seuls Martin et Rory sont heureux ; l’un savoure son statut de futur grand-père, l’autre bronze enfin sur les plages d’Aruba.
Toute cette exposition comporte ses bons moments — notamment avec Sara —, mais se retrouve totalement dénuée d’enjeux. On se retrouve face à des clichés, un peu de fun, mais sans aucun but affiché.
L’intrigue de cette reprise de Legends of Tomorrow démarre enfin lorsque Rory fait face à Jules César qui lui cache littéralement son soleil. Le Bureau du Temps et nos Légendes vont naturellement s’opposer sur la manière de procéder, avec des scénaristes qui ne manquent pas une occasion pour nous rappeler que nous suivons tout de même les aventures d’une bande de bras cassés.
Heureusement, l’épisode n’est pas avare en scène d’action et, comme à son habitude, Sara brille particulièrement. Son combat face à César est très sympathique à suivre, tout comme la scène où elle monte sur des boucliers à l’aide d’une agente du Bureau du Temps.
C’est néanmoins un peu maigre comme introduction, et ce n’est pas la promesse d’un mal imminent à venir — nommé Mallus, parce que la subtilité reste une denrée plus que rare dans cette série — qui nous fait saliver. De plus, l’absence d’Amaya pendant la presque intégralité de l’épisode interpelle par sa soudaineté. Si elle réapparaît bien en fin d’épisode, je suis un peu inquiet de la manière dont elle réagit à ses nouveaux ennemis.
Legends of Tomorrow sauve souvent la qualité de certains de ses épisodes avec les nombreuses interactions qu’elle nous offre entre les différents personnages. Sara et Mick sont toujours aussi bons ensemble, Nate et Ray sont également toujours aussi amusants et Jax et Stein entretiennent leur relation de manière touchante.
La troisième saison commence ainsi de manière plutôt faible. Les enjeux ne sont pas encore très bien définis, tout comme le vrai rôle du Bureau du Temps dans l’histoire. Je suis prêt à laisser un peu de temps aux nouvelles pièces du puzzle pour s’imbriquer, mais je ne veux pas perdre l’âme d’une série que j’ai réellement appris à aimer l’année dernière. Allez les Légendes, au travail !