Les épisodes hommages sont une spécialité de Legends of Tomorrow. Après une saison 1 passée à trop se prendre au sérieux, les scénaristes ont décidé d’embrasser entièrement les possibilités offertes par leur univers. L’épisode sur George Lucas l’année dernière était une vraie réussite, celui-là l’est également.
Dans un épisode spécial Halloween, nos Légendes se retrouvent sur les traces du jeune Ray Palmer, qui est mort en 1988. Pour éviter que son distributeur d’optimisme se retrouve six pieds sous terre, l’équipe part donc à la recherche de l’anachronisme responsable de cette disparition.
Cet épisode de Legends of Tomorrow est donc centré sur Ray ; vivant à nouveau son passé, il se rend compte que tout n’était pas aussi rose que dans ses souvenirs. Petit à petit, on remarque que notre héros utilise son optimisme comme moyen de se protéger d’un monde dans lequel il a toujours eu du mal à s’intégrer. Le contraste entre le jeune Ray et celui que l’on connait aujourd’hui est subtilement amené, et cette nuance donne lieu à de nombreux moments d’émotions.
Plus qu’une introspection d’un personnage que l’on connait depuis un certain temps, cet épisode est surtout un véritable hommage à E.T. l’extaterrestre. Le jeune Palmer est en effet devenu ami avec un bébé Dominateur — espèce croisée l’an dernier par tous les membres de l’Arrowverse lors du crossover. Extrêmement mignon, il n’en reste pas moins très dangereux, puisqu’il possède les mêmes caractéristiques qu’un Dominateur à l’âge adulte.
Pendant tout l’épisode, on sera donc partagé entre le côté adorable du petit alien et le fait qu’il peut se retourner contre nos héros à n’importe quel instant. Ce contraste est également bien rendu par l’équipe créative, à l’aide d’effets spéciaux plutôt inspirés.
E.T. n’est pas la seule référence d’un épisode qui en contient énormément. Ray et le petit alien regardent Chantons sous la pluie — un détail qui reviendra en fin d’épisode pour un super numéro musical —, Mick adore Un violon sur le toit, on a le droit à une référence sur la Delorean de Retour vers le futur — avec également Nate, séduit par la mère de Ray —, et Amaya a même une réplique tirée du film Alien. Les scénaristes s’en donnent à cœur joie cette semaine, et le ton de l’épisode s’en ressent.
Évidemment, il faut qu’il y ait une histoire au-delà du simple hommage. On retrouve nos agents en noir chassant les Dominateurs croisés lors du dernier crossover. Il est plutôt sympathique de voir que les aliens ne sont cette fois-ci pas dépeints comme méchants, mais juste à travers l’exemple d’une mère qui veut retrouver son fils. La scène du départ du petit Dominateur est d’ailleurs très émouvante, et comme nombre des Légendes sur le moment, j’ai tiré ma petite larme.
Il se passe beaucoup de choses dans cet épisode, à tel point que l’on oublie presque que c’est celui qui introduit définitivement Zari dans l’équipe. J’aime déjà beaucoup la jeune femme qui oscille entre la nouvelle aux yeux ébahis et la cynique. Son association avec le jeune et l’actuel Ray donne lieu à beaucoup de bons moments.
Enfin, cet épisode démarre aussi le processus d’écrire une sortie convenable au personnage de Martin Stein. Victor Garber apparaissant à nouveau sur les planches de Broadway, les scénaristes décident donc de préparer le terrain pour son départ. Martin n’a qu’une envie : quitter le vaisseau et s’occuper de sa fille qui attend son premier enfant. Avec l’équipe pensant qu’il prépare un coup sans les prévenir, cela donnera lieu à plusieurs bons moments d’humour, tout en gardant ouverte la question de l’identité du père.
Il y a énormément de choses à dire sur ce quatrième épisode de la saison de Legends of Tomorrow, et c’est une excellente chose. Il est riche, émouvant, très drôle et offre même un voyage dans l’enfance de Ray Palmer, approfondissant un personnage important de l’équipe. Après trois épisodes moyens, la série semble avoir retrouvé du poil de la bête.