Il y a une tendance dans les séries de l’Arrowverse cette saison, davantage d’histoires centrent leur intrigue sur les personnages féminins. Si c’est le but même de Supergirl, récemment The Flash a fait un épisode sur le sujet — avec une finesse plus que douteuse. Cette semaine, il faut un détour à Hollywood en 1937 pour que Legends of Tomorrow s’intéresse frontalement au female empowerment. Et elle le fait bien mieux que le #feminism du Flash.
Les aventures de cette semaine concernent une Hélène de Troie (Bar Paly) légèrement déplacée dans le temps. Néanmoins, elle s’insère parfaitement au sein de cette période de la vie américaine, où le glamour fait la loi. L’image de la femme était encore quasi unanimement esthétique, et les scénaristes jouent de ça pour raconter leur histoire.
On a donc deux studios de cinéma qui se font une guerre de plus en plus violente pour s’attirer les faveurs d’Hélène qui a le pouvoir de charmer tous les hommes. L’équipe créative ne met pas plus de détermination à expliquer cela que « oh… les hommes ! », et la réflexion simpliste convient bien aux aventures. Mick, Ray et Nate sont tous les trois inutiles cette semaine, occupés à se faire remarquer par des producteurs — un hommage à la carrière de Brandon Routh — ou juste à se retrouver avec les yeux énamourés.
Ce sont donc les femmes qui sont aux commandes de cet épisode de Legends of Tomorrow, et c’est sans doute pour le mieux. Hélène cherche à s’échapper de la réalité de son époque, où des hommes s’entretuent en son nom. Au contact de Zari, Amaya et Sara, elle va découvrir trois femmes qui sont des guerrières, des leaders. Des femmes qui ont le contrôle de leur destinée. Et cela va la pousser à vouloir davantage.
Heureusement d’ailleurs que les femmes sont au rendez-vous cette semaine, parce que le retour de Darhk met le monde de 1937 en émoi. Neal McDonough s’amuse toujours autant dans le rôle, et est parfaitement utilisé, de manière à ne pas agacer. Kuasa revient également pour mettre Amaya dans une situation inconfortable, avec la révélation d’un lien de parenté entre les deux femmes.
On a le droit à d’excellentes scènes d’action au sein de l’épisode. Surtout le combat à l’épée entre Sara et Darhk. Il y a un véritable souffle épique qui rappelle les films des années 30, notamment lorsque Caity Lotz utilise une corde pour monter sur une plateforme. La fin de la scène s’avère compliquée pour la capitaine, et il semble que les Légendes vont devoir faire sans elle pendant un temps.
En plus de toute cette action, l’humour n’est pas en reste. Dans la plus pure tradition comique de films tels que Freaky Friday, Stein et Jax, dans leurs expérimentations pour tenter de séparer Firestorm, échangent leur corps. Si la situation est plus que classique, la réaction presque indifférente de l’équipe renforce le décalage comique.
Cela donne en outre l’opportunité à Garber et Drameh de se moquer de l’interprétation de l’autre. Malgré le départ prochain du professeur, les scénaristes continuent de donner du bon matériel à Garber. Son béguin pour Hedy Lamarr se révèle à la fois mignon et utile dans la conduite de l’épisode, puisque l’on apprend que c’est sur ses recherches qu’est basé le Waverider.
Enfin, et l’épisode a gagné des points à mes yeux grâce à ça, il y a dans les dernières minutes l’introduction de l’univers de Wonder Woman dans l’Arrowverse. Au lieu de ramener Hélène à Troie, Zari décide de la déposer en Themyscira, l’île des amazones. Ce clin d’œil totalement inattendu se montre également cohérent avec tout ce qui a été dit sur Hélène au sein de l’épisode. La boucle est bouclée.
Legends of Tomorrow revient à un bon niveau cette semaine, en racontant une histoire de femmes. Avec de l’humour efficace et des scènes d’action de qualité, l’épisode coche toutes les cases d’une jolie réussite. Les prochaines aventures vont être cependant plus compliquées, sans capitaine Sara. Ça promet encore plus de chaos la semaine prochaine !