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Legion : Le parasite (1.05)

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Legion saison 1 episode 5 - Legion : Le parasite (1.05)

Si Legion a impressionné sur un plan visuel depuis son premier épisode, la série de Noah Hawley a quelque peu tâtonné en terme narratif. Régulièrement métaphorique, la première partie de saison fut consacrée à décrypter ce qui pouvait bien se passer dans la tête de David, schizophrène qui découvre du jour au lendemain qu’il possède en vérité des pouvoirs mutants.

Noah Hawley possède une imagination riche et complexe qui aura permis de donner le jour à des images fascinantes pour représenter les névroses de son protagoniste, pour illustrer du mieux possible les troubles psychologiques d’une personne en perdition et ignorant une partie du mal qui la ronge.

Il était cependant plus que temps pour Legion de prendre en partie ses distances pour que son récit puisse finalement prendre un tournant. Il est clair à ce niveau que l’opposition entre le groupe Summerland et la Division 3 importe peu au sein de cette première saison. Certes, ce sont des enjeux notables, mais qui servent presque de décor présentement. Ce qui compte est le parasite qui ronge David de l’intérieur. Tant que l’équipe n’aura pas résolu ce problème, elle ne peut pas se concentrer sur le reste.

Le précédent épisode a amorcé le virage, ce cinquième l’emprunte complètement en nous explicitant pleinement ce qui se passe dans la tête de David. Noah Hawley a toujours plus d’un tour dans son sac pour réussir à développer quelques notes romantiques ou virer à l’angoisse. On peut presque percevoir Legion comme une série qui illustre des concepts que l’on pourrait qualifier d’abstrait, à l’image de Cary qui prend pour lui les blessures de Kerry.

Quoi qu’il arrive, la relation de David passe au niveau supérieur au même moment où presque que la menace qui l’habite ressort au grand jour. Les deux sont intrinsèquement lié, car Syd est celle qui a accès au véritable David, la série ayant placé leur relation au cœur du récit. Si les autres membres de Summerland s’affirment progressivement au fil des épisodes, ils sont bien trop régulièrement en retrait pour se révéler pleinement indispensable.

Comme Syd nous le dit elle-même dans l’épisode : “Who teaches us to be normal when we’re one-of-a-kind?” C’est finalement une des grandes thématiques de Legion qui utilise les pouvoirs mutants pour analyser ce qui différencie chaque personnage, chaque être humain et comment ces derniers tentent de trouver leur place et de naviguer dans un monde particulièrement dangereux. Et dans le cas de David, l’ennemi vit à l’intérieur de lui.

Tout cela fonctionne bien évidemment grâce aux performances des acteurs, Dan Stevens ayant l’opportunité au sein de cet épisode 5 de nous montrer David à la fois sûr de lui (et presque insupportable), mais également terrifié. Dans la peau de « Lenny », Aubrey Plaza se montre vraiment impressionnant, véritable manipulatrice qui sait comment créer des frissons. Le monstre en David se veut physiquement repoussant, mais c’est bien sous la forme de Lenny qu’il se montre à mes yeux le plus efficace et inquiétant.

Cet épisode 5 de Legion est sans aucun doute celui que l’on attendait avec impatience, qui donne au récit le coup d’accélérateur tant attendu, connectant les éléments exposés au sujet de David ensemble pour que le monstre qui l’habite puisse enfin prendre le dessus et bousculer l’ensemble.

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