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Line of Duty : Dans l’exercice de ses fonctions (saison 2)

Line of Duty Saison 2 - Line of Duty : Dans l'exercice de ses fonctions (saison 2)

Quand le transport d’un témoin sous protection est stoppé et que des policiers sont tués, les enquêteurs de l’unité anticorruption doivent enquêter pour découvrir si cela a été organisé en interne. La seule survivante de l’attaque, Lindsay Denton, devient alors la suspecte numéro 1.

Plus d’un an et demi après la première saison, Line of Duty a fait son retour, toujours scénarisée par Jed Mercurio. On peut ainsi retrouver DS Steve Arnott, DC Kate Fleming et PSupt Ted Hastings sur l’enquête.

L’approche n’est pas pour autant identique à ce que l’investigation sur Tony Gates nous avait habitués. Bien entendu, il est une nouvelle fois question de révéler la corruption, mais cette seconde saison suit une route différente. Cette fois, prouver la culpabilité de la cible principale, Lindsay Denton, est primordial, mais il faut aussi découvrir la vérité sur une attaque qui causa la mort d’autres policiers et qui est désormais au centre de l’actualité.

La politique s’immisce ainsi, mais Jed Mercurio a aussi décidé d’explorer la vie privée de ses détectives pour mettre également leur intégrité dans la balance. Cette seconde saison de Line of Duty se révèle alors aussi concernée par jouer avec les apparences que par nous exposer un complexe réseau de corruption.

Dans tout ça, la vérité finit par apparaitre inatteignable. Cela était déjà le cas lors de l’affaire Gates et, avec Denton, on retrouve les manipulations et omissions qui embrouillent les faits. Néanmoins, l’intrigue ne stoppe jamais sa progression. Les six épisodes composants cette seconde saison ne souffrent pas de temps mort et les différents twists et autres cliffhangers rendent l’ensemble aussi captivant que possible, même quand cela pourrait remettre en question la crédibilité de l’histoire. Le scénario pousse en effet les choses assez loin avec certains de ses retournements de situation qui sont principalement sauvés par leur impeccable timing, et le fait que l’univers de la série parvient à rester étonnement cohérent.

On ne peut pas en dire autant au niveau technique, car la mise en scène de Douglas Mackinnon durant la première moitié de saison est parfois relativement douteuse, ce qui est heureusement corrigé par la suite par Daniel Nettheim sur les 3 derniers épisodes. Il en résulte en tout cas dans un premier temps une gêne, certains mouvements de caméra et autres zooms ne sont pas véritablement inspirés et tendent à diminuer la qualité globale du show.

Malgré ça, les acteurs tiennent plus que la mesure, et ce, du début à la fin. Martin Compston et Vicky McClure replongent aisément dans leurs rôles et profitent de l’évolution de l’approche scénaristique pour ajouter de la nuance à leurs personnages. Face à eux, Keeley Hawes ne fait pas pâle figure, offrant à Lindsay Denton la sensibilité qui lui était clairement nécessaire pour entretenir le doute à son sujet jusqu’au bout. Enfin, on retrouve Craig Parkinson qui s’impose réellement plus qu’en saison 1, apportant d’ailleurs avec lui des bagages intéressants.

Au final, cette seconde saison de Line of Duty s’avère être supérieure à la première en un certain nombre de points. Jed Mercurio délivre une intrigue moins frustrante et bien plus palpitante, même s’il sacrifie au passage une pointe de crédibilité pour privilégier le suspense et le spectacle. Le résultat n’est clairement pas décevant.