Shérif d’un comté du Wyoming, Longmire est appelé par sa dernière recrue, Vic, auprès d’un corps, si ce n’est qu’il s’agit d’un animal. Mais, il ne lui faudra pas longtemps pour découvrir le cadavre d’un homme qu’il ne connaît pas, tué d’une balle dans le dos. Alors qu’il connaît des frictions avec un de ses jeunes députés et que sa fille lui rend visite, Longmire doit aussi résoudre ce meurtre en demandant la collaboration aux Indiens.
Nouveau show de chez A&E, Longmire est une création de John Coveny et Hunt Baldwin qui s’inspire de la série de livres de Craig Johnson
.
Robert Taylor est ainsi Walt Longmire, le shérif du fictionnel comté Absaroka du Wyoming. Cela fait maintenant un an que sa femme est décédée, et il n’a toujours pas surmonté sa peine. Le show débute de cette façon à un moment important pour son personnage principal, car il va clairement s’agir de le voir remonter la pente et reprendre le contrôle de son existence.
Au cours de l’année qui s’est donc écoulée, Longmire ne fut pas le shérif le plus efficace qui soit, et son ambitieux député, Branch Connally (Bailey Chase), est bien décidé à exploiter cela. La dernière recrue du bureau, Victoria « Vic » Moretti (Katee Sackhoff), arrivée il y a 6 mois de cela, est plus dévouée à son patron, que l’on ne peut pas décemment qualifier d’homme bavard.
Avec son pilote, Longmire définit de façon propre et explicite les relations entre les différents protagonistes. Il s’agit d’installer le climat et d’amorcer un tournant dans la vie du héros dont le spectateur sera le témoin. Ainsi, il est aisé d’y trouver ses marques et de cerner les personnalités de la plupart des personnages.
La particularité policière de Longmire est de prendre place dans l’État du Wyoming. Ce n’est pas de l’ordre du détail, car nous sommes alors dans un grand État qui se trouve être aussi l’un des moins peuplés des États-Unis. Walt Longmire connaît donc la plupart des habitants et doit parcourir de la distance pour aller quelque part. La réserve indienne vient aussi ajouter une particularité non négligeable, créant forcément des problèmes légaux, ce premier épisode se chargeant déjà d’illustrer une partie de cela.
Ce pilote se charge alors de nous introduire convenablement aux personnages ainsi qu’a l’ambiance du show. Les premiers enjeux sont posés et l’immersion dans le Wyoming fait son effet. Le rythme est clairement défini par la personnalité de son héros, un homme sensible, meurtri, mais aussi de nature plutôt calme et posée qui ne se laisse pas aisément emporté – et qui tire très bien.
Au final, l’épisode se laisse suivre sans trop de déplaisir, jouant la carte de la sobriété avec une certaine aisance. Le décor est clairement ce qui différence le plus la série de certaines de ses comparses et il faut bien reconnaître qu’il est facile de trouver ses marques une fois arrivé au bout des 50 minutes. C’est donc somme toute une introduction maitrisée, qui manque peut-être d’un peu de sel, mais qui annonce un show techniquement abouti et un minimum dépaysant pour la saison estivale.