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Love/Hate : une tentative de plongée dans le monde du gang irlandais (saison 1)

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love hate - Love/Hate : une tentative de plongée dans le monde du gang irlandais (saison 1)

Darren revient en Irlande après un an d’absence pour célébrer la libération de prison de son frère. Les retrouvailles ne sont pas faites, la mort ramenant définitivement Darren chez les siens, retrouvant une place dans le gang auquel il appartient, et reconnectant avec son ex-petite amie, aujourd’hui enceinte.

Les gangsters font couler le sang, et l’Irlande (Dublin et Lumerick) sait assurément de quoi il retourne en la matière. Love/Hate (diffusée sur la chaine irlandaise RTÉ) aurait dû alors entrainé le spectateur dans cet univers, mais la création de Stuart Carolan va se retrouver coincée entre amour et haine, justement, ne parvenant pas à trouver le bon équilibre pour montrer la violence nécessaire et rendre ses personnages crédibles.

Forcément, avec le sujet vient quelques attentes. Non pas que je réclame à cor et à cri du sang dans une série criminelle, mais l’univers des gangs irlandais aurait dû clairement fournir plus que ce que Love/Hate va bien vouloir offrir.

Tout débute avec Darren de retour chez lui. Il a quitté l’Irlande pour l’Espagne, dans le but d’éviter de se faire arrêter pour possession d’arme. Il avait prévu de rester deux jours pour fêter la libération de prison de son frère, mais la mort de ce dernier va complètement bouleverser ses plans. Il reconnecte ainsi avec ses amis, appartenant au gang de John Boy Power (Aidan Gillen), et surtout il retrouve sa sœur (Ruth Bradley) et son ex-petite amie enceinte (Ruth Negga).

Le problème qui se pose rapidement, c’est que la menace n’est pas palpable. Si on peut plus ou moins voir le trafic et l’écoulement de drogues qui se fait, les images ne prennent jamais un gros poids et le fait est qu’au-delà de certaines activités, l’ensemble parait trop sage. L’absence de rapport de force participe sans doute possible à faire que la partie gangster ne prend jamais d’épaisseur et qu’il est difficile d’appréhender les joueurs sous cet angle-là. D’ailleurs, la plupart des acteurs, dont Robert Sheehan (le premier rôle) ne donne pas trop l’impression d’appartenir à cet univers. Trop propre sur eux, trop poli, trop sage. Pour compenser, il y a quand même la bande sonore hip-hop et une tentative de donner le jour à une réalisation énergique, bien que celle-ci soit loin d’être exempts de défauts.

Il y a donc clairement un manque de maitrise du sujet auquel des maladresses viennent s’ajouter. Si Love/Hate n’impose aucun danger, elle parvient au moins à construire des relations sentimentales plus inspirées ; cela participe peut-être à enlever une dose de crédibilité à l’environnement dans lequel la série se déroule, mais les évolutions des différentes relations se montrent plus abouties, et pour le coup, bien plus accrocheuses.

Les quatre épisodes qui composent la première saison (la seconde saison ayant été récemment diffusée) peinent donc sincèrement à fournir au gang de Love/Hate l’épaisseur nécessaire et l’histoire se perd un peu trop dans ces développements personnels qui prennent en définitif le dessus. La série se montre alors regardable, mais semble passer à côté de son sujet et de l’univers qu’elle cherche à dépeindre.