Après deux ans d’absence, Baxter, Woody, Quinn et Rick sont finalement de retour en Angleterre. Deux mois se sont écoulés depuis qu’ils sont revenus et reprendre leurs vies se révèle fort compliqué. Au mariage de la fille de Baxter, le groupe se retrouve réuni et Rick leur révèle qu’il a une idée qui pourrait résoudre leurs problèmes. Mais, leur passé à Majorque finit de nouveau par les rattraper et tous les mettre en danger.
Rick : How did it get to this? All we did was go away for the weekend.
Quinn : A thousand bad choices. That’s what’s led us here.
À la fin de la troisième saison, Baxter, Woody, Quinn et Rick pouvaient enfin rentrer en Angleterre et laisser derrière eux ces vacances qui avaient (sacrément) mal tourné. L’heure de la conclusion est donc venue avec les deux derniers épisodes de Mad Dogs.
Le créateur Chris Cole a un temps limité pour mettre un point final aux périples de ces 4 hommes qui ont vu leurs vies prendre un tournant drastique, éternelle métaphore d’une crise existentielle et d’un contrôle sur la vie impossible à avoir. La paranoïa s’était faite de plus en plus omniprésente au fur et à mesure, sans compter les multiples disputes et un enchainement de mauvaises décisions. La constante : ils sont ensemble dans cette galère.
En tout cas, pour ces deux derniers épisodes, Cole va avant tout jouer avec l’histoire de la série. Il mise tout d’abord sur un épisode qui nous ramène en Angleterre, dans une existence qui aura été souvent évoquée, mais jamais illustré. Ici, les noms sont associés à des visages à l’occasion du mariage de la fille de Baxter qui est aussi une opportunité pour montrer une difficile réintégration pour ces 4 hommes qui peinent à retrouver une place normale.
Cela reste donc sympathique, avant tout grâce à un changement de décor plaçant le groupe d’amis dans une situation somme toute banale. Cependant, cela ne durera pas à un certain niveau ; car le but de ce premier épisode est de les ramener vers les pires problèmes, à l’aide de saut temporel mal maitrisé et d’une reconstruction de vie plutôt erratique dans sa mise en scène. Dès que la villa d’Alvo est évoquée, on sait très bien qu’ils vont replonger dans une spirale destructrice quasi inévitable et assez poussive.
Si cette mise en place permettait de jouer avec le passé de la série, le second et dernier épisode va encore plus exploiter cela, allant même jusqu’à la répétition de situations à l’extrême. Retour dans une belle maison où le groupe se retrouve temporairement prisonnier, évasion en roulant sur quelqu’un autre, poursuivis par des hommes masqués et autres parallèles se multiplient pour renvoyer de façon très prononcée à ce qui s’est déjà déroulé. À ce niveau-là, ce n’est plus du clin d’œil, Chris Cole rappelant constamment que leurs choix les ont menés dans cette direction. Malheureusement, il faut bien reconnaitre que cela n’a plus la fraicheur des débuts et si quelques notes d’humour noir fonctionnent, de même que la tension parvient à se manifester dans certains moments, la lassitude s’invite aussi.
Il était temps que cela se termine pour le quatuor d’amis qui n’a donc plus d’échappatoire possible – ce que Cole aura aussi rappelé à plusieurs reprises. Ces deux ultimes épisodes de Mad Dogs n’apportent pas la conclusion la plus satisfaisante qui soit, avant tout car ils illustrent qu’il était clairement temps pour la série de s’achever. Le créateur a aussi opté pour une fin qui se veut symbolique, pouvant sûrement donner le jour à différentes interprétations sur ce que ces dernières images signifient. Pour Baxter, Woody, Quinn et Rick, il n’y n’avait de toute façon plus rien et ils sont donc arrivés au bout de leur voyage.