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Madam Secretary : Une crise internationale en cache une autre

Madam Secretary saison 1 - Madam Secretary : Une crise internationale en cache une autre

Lancée cet automne, Madam Secretary est le nouveau show politique de CBS qui s’intéresse à une Secrétaire d’État des États-Unis qui prend ses fonctions après le décès accidentel (ou non) de son prédécesseur. Nous suivons alors Elizabeth McCord, incarnée par Tea Leoni, alors qu’elle s’occupe de gérer les relations internationales de son pays, ce qui consiste deux épisodes sur trois à éviter une guerre – si on veut faire court.

Ainsi, après un pilote efficace qui vendait un mélange de politique et d’espionnage, la série créée par Barbara Hall s’est immédiatement réorientée en diminuant grandement la place de l’espionnage et en élargissant celle de la famille. Elizabeth passe donc ses journées à faire de la diplomatie et rentre chez elle pour prendre des nouvelles de ses enfants et de son mari – là encore, pour faire court.

En tout cas, après seulement 5 épisodes, Madam Secretary manque légèrement de diversité dans les sujets qu’elle explore, mais est définitivement sur la bonne voie, et ce, à tous les niveaux. En fait, son plus gros handicap pour le moment est de devoir vivre dans l’ombre de The West Wing. Certes, la conjoncture internationale n’est pas la même qu’à l’époque de la série d’Aaron Sorkin et, de toute façon, l’accent n’est pas porté sur le staff du Président, mais la filiation se fait sentir, particulièrement dans la forme.

Ce n’est clairement pas un problème, surtout que le casting parvient à progressivement trouver ses marques autour de Tea Leoni et de bonnes dynamiques se développent, ce qui aide le show à affirmer tranquillement son identité. Le plus étonnant étant en fait avec quelle facilité l’actrice principale a su donner corps à Elizabeth McCord, tirant véritablement la série vers l’avant.

Madame la secrétaire d’État était, dans le pilote, relativement peu diplomate et s’imposait avec une autorité peu accrocheuse, même si cela fit l’affaire pour l’introduction. Rapidement, elle a mis de l’eau dans son vin, profitant grandement de la relation avec son mari, Henry (incarné par Tim Daly), pour dévoiler une sensibilité qui permet d’avoir envie de la voir réussir.

Ainsi, même quand il n’y a pas beaucoup de place pour elle, la famille McCord fait une brève apparition qui contrebalance l’urgence du quotidien au service du Président. Ce dernier est par contre mal dégrossi et on peut espérer que cela changera progressivement, car il apparait pour le moment comme étant simplement un patron plutôt grincheux.

Madam Secretary consacre donc la majorité de son temps à la politique internationale et on a dès lors le droit à une crise plus ou moins importante par semaine. Le fait qu’il s’agisse d’un procedural drama impose cela et ce n’est pas vraiment un problème, même s’il y a clairement la place pour faire plus avec un tel sujet. Il faut de toute façon en garder pour plus tard, nous verrons bien à la mi-saison comment tout cela évolue.

De plus, il y a toujours la storyline feuilletonnante sur la mort du prédécesseur d’Elizabeth qui pourra pimenter les choses à l’occasion. Pour l’instant, cela est traité de manière assez secondaire, l’idée semblait même être sur le point d’être oubliée après le pilote, mais les scénaristes misent visiblement plus sur le long terme et s’appuient suffisamment peu dessus pour que cela ne soit pas une source d’irritation pour le moment.

Quoi qu’il en soit, nous n’en sommes qu’au début et Madam Secretary se révèle être – après 5 épisodes – plutôt prometteuse dans son genre. Ses personnages prennent corps de façon intéressante, bien que certains seconds couteaux sont écrits assez superficiellement, et le divertissement est au rendez-vous. Il est peu probable que la série s’aventure dans des eaux trop troubles au niveau de ses thématiques, mais cela ne devrait pas l’empêcher de livrer du drama solide. À suivre donc, pour voir si cela se confirme.

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