Aller au contenu
Séries Autres séries En saison 2, Magic City réalise pleinement le potentiel de son paradis pour gangsters

En saison 2, Magic City réalise pleinement le potentiel de son paradis pour gangsters

Magic City Saison 2 1 - En saison 2, Magic City réalise pleinement le potentiel de son paradis pour gangsters

Magic City n’avait pas véritablement conclu quoi que ce soit à la fin de sa première saison. Heureusement, ce n’est pas le cas avec la seconde qui est également la dernière du show. L’annulation laissa en suspens quelques éléments de l’histoire, mais la série se termine globalement de manière satisfaisante dans les grandes lignes.

Avant d’en arriver là, il était nécessaire de rebondir sur ce qui servait donc de conclusion à la première fournée d’épisodes de la création de Mitch Glazer. Ike Evans (Jeffrey Dean Morgan) était dans une mauvaise posture, et ne tarde pas à s’en sortir. On pourrait presque dire que le business reprend tranquillement au Miramar Playa, mais ce n’est pas réellement le cas. Ike est en effet toujours pris pour cible par le procureur (Mike Ross) et chercher un moyen de se débarrasser de Ben Diamond (Olga Kurylenko) avant qu’il ne cause sa perte pour de bon.

Si cette saison 2 se contente donc en grande partie d’étirer les storylines de la première, la conjoncture historique dans laquelle le show progresse évolue pour inclure plus que jamais Cuba. Cela apportera surtout des opportunités qu’Ike saisira avec plaisir, car elles lui permettent de renverser le courant en lui offrant enfin des victoires sur Ben Diamond.

Cette opposition entre les deux hommes reste ainsi le point central de la série, sauf que la dynamique se transforme doucement de façon à ce que le mafieux perde de son aplomb. Bien entendu, le processus est long et, avant d’apercevoir les premières fissures sur la façade du criminel, on nous ressert les mêmes rengaines.

C’est l’un des principaux soucis de la première moitié de cette seconde saison, car il résonne comme un écho de la première. Que ce soit les accomplissements d’Ike, les motivations de Vera, la relation entre Danny (Christian Cooke) et Mercedes (Dominik Garcia-Lorido), ou entre Stevie (Steven Strait) et son père, cela tourne en rond et l’ennui tend dès lors à se faire sentir.

Heureusement, tout ceci disparait pour que de nouvelles dynamiques s’installent et que le potentiel de Magic City recommence à être exploité convenablement. On peut regretter que Vera soit en grande partie éclipsée, mais voir Danny prendre de l’importance tandis que Stevie réclame son indépendance est une compensation suffisante. De même si Victor (Yul Vazsquez) — le manager de l’hôtel — se retrouve coincé dans une histoire sans saveur qui est rapidement reléguée au second plan, il laisse plus de place afin que se jouent des intrigues plus prometteuses qui délivrent alors ce que l’on pouvait en attendre.

Globalement, cette seconde saison a démarré sans grandes convictions, mais elle s’est facilement rattrapée pour permettre à Magic City de devenir la série qu’elle promettait d’être dès le départ. Cela ne dura pas longtemps, ce qui rend l’annulation encore plus regrettable, mais cela lui donne au moins la chance de partir la tête haute et en faisant quelques étincelles.

Dans son ensemble, Magic City avait certainement le potentiel pour s’imposer comme étant une plus grande série, mais elle est passée à côté d’opportunités qui lui aurait permis d’atteindre son sommet plus rapidement. Cela n’efface cependant pas ses nombreuses qualités, l’une d’elles était sa personnalité qui la distinguait des autres séries américaines, même de Mad Men avec laquelle elle fut à tort comparée pendant un temps. Elle s’est en tout cas achevée sur une très bonne note qui justifie amplement que l’on parle encore d’elle aujourd’hui.