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Matador : l’espion qui jouait au foot (Quid Go Pro – pilote)

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Tony Bravo est un agent de la DEA spécialisé dans l’infiltration. La CIA l’engage pour la plus improbable des missions. Il doit se faire recruter par l’équipe de football de Los Angeles, L.A. Riot. Ses chances sont limitées, mais il doit juste passer le premier tour des sélections pour atteindre sa cible.

Après l’adaptation de From Dusk Till Dawn, El Rey Network se tourne vers un projet original avec Matador. Créé par Roberto et Andrew Orci, Dan Dworkin et Jay Beattie, ce nouveau show se propose de mélanger sport et espionnage de façon explosive.

L’histoire débute avec l’introduction de Tony Bravo qui est incarné par Gabriel Luna. Il n’est pas footballeur, mais il le deviendra pour les besoins d’une mission. D’agent de la DEA qui court vite après les dealers, il se transforme en agent de la CIA qui court après des ballons. Bien entendu, il n’est pas simplement question que Tony change de carrière aux frais du gouvernement, il infiltre l’équipe pour enquêter sur les activités obscures de son propriétaire qui est joué par Alfred Molina.

Tout ceci est poussif et très coloré dès les premières minutes. Le ton est donc donné sans tarder avec des personnages légèrement excentriques et un héros suave et sans reproche. Matador cherche clairement à prouver que son but est de devenir le divertissement estival par définition.

Dans ce sens, ce pilote ne fait pas un faux pas. Les retournements de situation – crédibles ou non – s’enchainent pour entretenir le rythme, mais pas la logique de l’histoire. Celle-ci n’a d’ailleurs que peu de sens et rien n’est fait pour laisser penser que cela pourrait être dérangeant. Au contraire, le scénario est vraiment conçu pour que l’on ne perde pas de temps à se poser des questions sur la cohérence de ce qui se produit.

Le casting suit donc cette ligne directrice. Luna semble alors par moment s’amuser plus qu’il ne le devrait, mais il délivre ce qu’on peut attendre de lui au cœur de l’action. Alfred Molina ne parait pas non plus trop se prendre au sérieux, tandis que le reste des acteurs embrassent pleinement l’aspect caricatural qui va avec leurs rôles.

Globalement, Matador est donc à prendre au second degré. Néanmoins, certains courts passages de ce pilote laissent penser qu’il y a derrière la stupidité apparente de toute l’intrigue des ambitions réelles au niveau de la mythologie du show. De plus, les scénaristes apparaissent intéressés par livrer un commentaire sur la richesse dans le sport, et pas seulement – l’histoire de la fille du propriétaire du club se montre d’ailleurs étrangement développée dans ce sens.

Au final, Matador pourrait bien essayer de délivrer plus que ce qu’elle promet au départ et il est un peu trop tôt pour déterminer si c’est une bonne ou une mauvaise idée. En attendant, cette introduction offre le divertissement sans prise de tête qu’on est en droit d’escompter d’une série avec un tel pitch et, si la suite reste à ce niveau, ce show pourrait être amusant à suivre durant cet été, à défaut de plus.

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