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Melissa & Joey : Madame est servie 2.0 (saison 1)

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Melissa and Joey - Melissa & Joey : Madame est servie 2.0 (saison 1)

Mel Burke, jeune conseillère municipale et heureuse célibataire, se retrouve tuteur de son neveu Ryder et de sa nièce Lennox suite à l’incarcération de la mère et la fuite du père dans le cadre d’une fraude fiscale. Dépassée par les événements, elle engage Joe Longo, l’une des victimes du scandale comme baby-sitter à plein temps.

Le « Madame est servie du XXIe siècle ». C’est de cette façon un peu rapide et cavalière que l’on pourrait résumer Melissa & Joey, sitcom lancée sur ABC Family en août 2010 et crée par deux vieux routards du genre, David Kendall (producteur et scénariste de Quoi de neuf, Docteur ?) et Bob Young (producteur de… Madame est servie).

Mais si la série affiche ouvertement une parenté avec le show de Tony Danza sur le fond comme sur la forme avec en plus un joli caméo de Katherine Helmond (Mona, la mère d’Angela), Melissa & Joey est avant tout le come-back réussi de deux stars des séries pour gamins : Melissa Joan Hart, à jamais marquée par son rôle dans Sabrina, l’apprentie sorcière et Joey Lawrence, le beau gosse de Blossom (Petite Fleur en France).

L’intelligence de Melissa & Joey est de réunir ce duo d’enfants star à la belle trentaine et de les mettre dans les mêmes situations que dans leurs anciennes séries, mais cette fois à la place des adultes. Après tout, Sabrina, la petite sorcière n’était-elle pas élevée par ses tantes ? Et le jeune Joey Russo ne manquait-il pas d’une figure maternelle suite au divorce de ses parents ?

Si l’alchimie entre Hart et Lawrence est au cœur de la série, il faut aussi s’attarder sur la dynamique familiale qui se forme à l’arrivée de Joe. À leur façon bien particulière, les deux parents de substitution se complètent à la perfection. Malgré sa working-girl attitude, Mel reste par bien des aspects la fille de sororité qui couchait facilement et finissait ses soirées dans un joyeux coma éthylique. Aussi ne prend-t-elle pas toujours conscience, notamment en début de saison, qu’elle a affaire à des adolescents. Cette petite voix qui se pose sur son épaule pour la guider dans la bonne direction et donner les bons conseils aux enfants est celle de Joe, un modèle de stabilité, de bon sens et d’efficacité. Divorcé, ancien trader, cuisinier émérite, il incarne la « femme » du foyer contrebalancé par une virilité tout en muscle. Il est rassurant, protecteur et il est d’ailleurs l’objet de l’attention de nombreuses femmes à commencer par Stéphanie, l’assistante de Mel, nouveau personnage qui vient remplacer Rhonda au bout de 5 épisodes et qui est interprété Lucy DeVito, fille de Danny.

Une chance pour Mel que son laxisme apparent en matière d’éducation s’applique à deux adolescents faciles à vivre. Lennox est une jeune fille un peu révolutionnaire, équilibrée, drôle et fine à la répartie rapide alors que son cadet d’un ou deux ans, Ryder est gauche, timide et désespérément gentil. S’ils ont parfois besoin d’être recadrés ou conseillés, ils sont aussi très clairvoyants sur ce qui pourrait se passer entre leur nounou et leur tante.

Car à terme, c’est évidemment ce vers quoi la série tend. Ces 30 premiers épisodes jouent la carte de la prudence en la matière en mettant sur le chemin des deux héros des amoureux potentiels qui ne feront pourtant que passer, l’important demeurant la stabilité de cette famille étrangement composée. Entre Mel et Joe, les sentiments sont bien là, pour l’instant recouverts d’une épaisse couche de sarcasmes et autres joutes verbales.

Melissa & Joey est donc un joli minestrone de sentiments, de dialogues ciselés, d’interprétations assez justes, un hommage à peine déguisé aux sitcoms des années 80 avec son générique un peu cheap et sa chanson qui résume parfaitement l’histoire de Burke et Longo. L’originalité n’est certes pas au rendez-vous, mais l’on se plait à attendre avec plaisir une nouvelle aventure de cette famille pas comme les autres. « I guess you’re stuck with meeeeeeee » !

Le générique

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