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Men of a Certain Age – Saison 1

Men of a Certain Age S1 - Men of a Certain Age - Saison 1

Joe, Owen, et Terry sont amis depuis des années. Joe rêvait d’être golfeur professionnel, mais dirige un magasin. Owen travaille avec son père à vendre des voitures. Terry veut toujours devenir acteur.

Lancée par TNT fin 2009, Men of a Certain Age a fait une entrée remarquée, car on ne l’avait clairement pas vu venir, surtout de la part de Ray Romano. Ce dernier, accompagné de Mike Royce avec lequel il travaillait sur Everybody loves Raymond, a donc créée cette dramédie sur les hommes d’un certain âge, comprendre ceux qui passent la cinquantaine. Trois en particulier : Joe (Ray Romano), le père de famille qui divorce et doit refaire sa vie, Owen (Andre Braugher), le vendeur de voiture qui vit dans l’ombre de son père, et Terry (Scott Bakula), l’acteur qui n’a jamais percé.

Chacun va, au cours des 10 épisodes de cette première saison, aller de l’avant et composer avec ce qu’ils veulent et ce qu’ils peuvent avoir. Majoritairement, ils sont arrivés au point où beaucoup de choses sont derrières, mais ils n’ont pas abandonné leurs rêves, le principal étant simplement celui d’être heureux – un peu comme tout le monde. Leur ennemi se révèlera être eux-mêmes.

Dès le départ, la série va montrer sa force dans la construction de ses personnages. Joe, Terry et Owen sont  amis depuis très longtemps. Tous ont leurs défauts que les autres connaissent et essaient de les ignorer, bien que saisissant certaines occasions pour les pointer du doigt. Ils ont des vies différentes, et des points de vue qui le sont tout autant, mais ça ne les empêche pas de se donner des conseils. C’est souvent de là que l’on part, et l’on suit indépendamment les trois hommes tentés de passer des épreuves, aussi petites soient-elles, afin d’obtenir ce qu’ils désirent.

Joe est un joueur. Ça lui a coûté son mariage – sa femme adultère étant également responsable – et il a promis d’arrêter, ce qu’il n’arrive pas à faire. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui il veut conserver le respect de ses enfants et va finir par comprendre qu’il n’y a plus de possibilités pour revenir en arrière, il doit se construire une nouvelle vie pour lui. Entre son magasin, son bookmaker et son fils qui fait des crises d’anxiété, il doit prendre des décisions qui ne seront pas toujours les bonnes, mais il fera au mieux avec ce qu’il obtient en tentant de garder espoir.

Owen, lui, travaille avec son père qui ne lui montre jamais la reconnaissance qu’il attend. C’est la source de beaucoup de frustrations et il doit vivre avec cela de manière journalière. Le plus difficile pour lui est de saisir qu’il n’est pas trop tard pour changer les choses.

De son côté, Terry est acteur, mais n’a jamais percé. Après avoir rencontré la jeune Annie (Carla Gallo), il va commencer à se poser, sans perdre son rêve des yeux. Son problème est qu’il refuse clairement d’accepter que le temps à passer et cela devient de plus en plus dur pour lui de poursuivre dans une direction qui se fait floue.

Au départ, on pouvait craindre que les histoires deviennent rapidement répétitives, notamment pour Owen qui semblait condamné à devoir subir une nouvelle humiliation de la part de son père à chaque épisode. Il ne faut pas longtemps pour que l’on sorte du schéma et que les petits incidents de la vie de tous les jours offrent des opportunités inédites à nos trois protagonistes. Le ton de la série apporte une touche d’authenticité à tout cela, et on pourrait presque dire beaucoup de sensibilité. Owen, Joe et Terry arrivent justement à un âge où ils doivent accepter qu’ils ne peuvent plus faire ce qu’ils faisaient avant avec autant de facilité et cela n’est pas toujours évident à faire.

Quoi qu’il en soit, Men of a Certain Age a su, en 10 épisodes, se montrer assez attachantes, capable de faire rire – et l’inverse – avec beaucoup d’intelligence, de finesse, et un bon dosage émotionnel. Son plus gros défaut est probablement le fait qu’elle ne parlera pas à tous les publics, vu ses personnages principaux et ses thématiques. Cela ne lui enlève rien, au contraire, car elle répond à un manque certain de ce côté-là dans la fiction américaine.