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Mission : Impossible – Pilot (1.01)

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Le Général Rio Dominguez, un dictateur qui sévit sur la petite île de Santa Costa dans les Caraïbes, a en sa possession deux têtes nucléaires. La mission de Dan Briggs, s’il l’accepte, est de les récupérer et de les ramener sur le sol américain. Bien entendu, si lui ou l’un de ses collaborateurs est pris ou tué, le département d’État niera avoir eu connaissance de ses agissements.

Alors qu’un quatrième film Mission: Impossible arrive dans les salles de cinéma, c’est le moment opportun pour revenir sur le début de l’aventure, sur la toute première mission qui date à présent d’il y a 45 ans.

Créée par Bruce Geller, produite par la Desilu, et diffusée sur CBS à partir de 1966, Mission: Impossible est un classique du petit écran américain. On y suit des agents secrets travaillant pour l’Impossible Missions Force (IMF). Ils infiltrent des dictatures et autres groupes criminels afin d’arrêter des menaces imminentes – pour rester large. Dans le pilote, nous avons donc l’équipe qui descend à l’Hotel Nacionale où siège le dictateur de la petite île de Santa Costa. Ils doivent récupérer des têtes nucléaires stockées dans un coffre-fort.

Bruce Geller remporta un Emmy Award pour le script de cet épisode. Malgré ça, il faut reconnaitre que la série a fait bien mieux par la suite. Cela dit, on y retrouve en gros les attributs marquants d’une mission traditionnelle. Dans ce sens, le pilote est très efficace pour imposer les codes de la série.

Quoi qu’il en soit, ici, pas de Jim Phelps. Il n’arrivera qu’en saison 2. C’est Dan Briggs qui est en tête d’affiche. Il est joué par Steven Hill que l’on connait surtout aujourd’hui pour son rôle du procureur Adam Schiff dans Law & Order.

Avec Briggs, on trouve des membres réguliers bien connus comme Cinnamon Carter (Barbara Bain), Barnard « Barney » Collier (Greg Morris), William « Willy » Armitage (Peter Lupus), et Rollin Hand (Martin Landau). Ce dernier n’était crédité qu’en tant que guest star, comme ce sera le cas durant toute la saison 1. Il n’est pas le seul avec ce statut dans le pilote, puisque Wally Cox est également de la partie dans le rôle de Terry Targo, le spécialiste de l’ouverture de coffre-fort.

Comme les autres épisodes par la suite, le pilote commence avec le message qui s’autodétruit (sur un 33T à l’époque) et enchaine sur le choix des agents, puis sur un bref exposé du plan. On ne perd pas trop de temps ici, on plonge directement dans l’action. Chaque partie de l’histoire est très mécaniquement découpée, ce qui rend l’ensemble assez rigide dans la forme, seule la fuite in extremis à la fin se montrera moins contrôlée, ce qui contribuera à faire monter la tension. De ce côté-là, on peut dire que les années n’ont pas trop aidé. Les twists sont trop prévisibles et l’exécution de chaque étape est très didactique.

Mission : Impossible ne commençait pas de la façon la plus efficace qui soit, n’atteignant pas les sommets de suspense et de tension que d’autres épisodes fréquenteront avec succès. Ce n’est pas pour autant un mauvais début, il y avait des ajustements certains à faire, comme pour tous les pilotes ou presque. Et puis, on ne peut pas attendre d’une série de cette époque de ne pas porter le poids des âges qui se ressent ici tout particulièrement sur les maquillages de Rollin Hand.

Ayant grandi avec Mission : Impossible et Jim Phelps en particulier, je ne suis pas familier avec Dan Riggs, ce qui n’aide surement pas à réellement apprécier pleinement cette entrée en matière où je n’ai retrouvé qu’une esquisse de ce que j’aimais le plus dans cette série. Cela dit, ce pilote pose des bases solides pour la suite.