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Mistresses : Haute infidélité (Pilote)

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mistresses saison 1 episode 1 - Mistresses : Haute infidélité (Pilote)

Savannah, April, Karen et Josslyn sont quatre amis qui évoluent chacune dans une sphère professionnelle différente et aux relations sentimentales complexes où le secret occupe une place importante.

Pour « pimenter » la saison estivale, ABC propose Mistresses, un show féminin où les héroïnes sont imbriquées dans des relations personnelles complexes où elles endosseront d’une façon ou d’une autre le rôle de l’amante – d’où le titre.

Mistresses est aussi le remake d’une série anglaise qui porte le même nom et reprend les intrigues qui alimentaient la première saison – en effectuant quelques changements tout de même et en prenant quelques libertés. Les familiers du show original retrouveront donc un écho, mais certainement pas la saveur qui avait permis à la Mistresses anglaise de tenir trois saisons. Cela et le chardonnay…

Quoi qu’il en soit, au-delà de la comparaison, le pilote de Mistresses a ses propres problèmes, à commencer par un montage faiblard qui crée des enchainements de mauvaise qualité. Les 4 femmes au cœur de la série évoluent avant tout chacune de leurs côtés, se réunissant occasionnellement, mais un manque de fluidité vient alourdir autant les scènes individuelles que leurs moments d’amitiés.

Nous suivons donc Savannah, dite Savi (Alyssa Milano), une avocate qui tente de concevoir un enfant avec son époux et qui reçoit en continu des avances de son collègue (Jason George) ; April (Rochelle Aytes) reçoit des coups de téléphone étranges et soupçonne que c’est son mari mort il y a quelques années ; Karen (Yunjin Kim) se retrouve étrangement lié au fils d’un patient décédé récemment, avec lequel elle avait une liaison ; Josslyn (Jes Macallan) se dit être un esprit libre et refuse de s’engager dans une relation sérieuse.

La créatrice K. J. Steinberg cherche à vendre un show qui se doit d’être sexy, que ce soit avec ses héroïnes, les décors ou leurs ébats sexuels.  Elle le fait avec tant d’insistance à tous les niveaux que cela en devient fatigant. À tant en faire, cela ne fonctionne pas vraiment, au contraire, cela donne plus le sentiment d’être forcé et rien de pire dans ces cas-là qu’un certain manque de naturel. Aucune tension – physique ou psychologique – ne peut émerger dans un tel contexte qui manque clairement de finesse.

Le pilote de Mistresses aurait pu réussir à garder le cap s’il avait su légitimer l’amitié qui est au cœur du show ; mais une écriture grossière empêche les 4 femmes de s’élever au-delà du stéréotype dans lequel elles sont coincées et les actrices ont bien du mal à fournir une dimension à leurs personnages – et à crédibiliser leurs relations autant professionnelles que personnelles.

Mistresses délivre un premier épisode qui manque de saveur et qui n’enthousiasme pas. On peut avoir de la sympathie pour son casting, mais ce n’est guère suffisant pour vraiment vouloir s’intéresser à la suite après un pilote qui tente d’être piquant, fun, léger et sporadiquement émotionnel – mais qui ne parvient à rien de tout cela.