Suite à une attaque du groupe de scouts auquel appartient Eddie Munster, sa famille déménage et s’installe dans un nouveau quartier avec ses parents, Lily et Herman, son grand-père, Grandpa, et cousine Marilyn.
À l’occasion d’une soirée fantastique Halloween, la chaine américaine NBC a décidé de diffuser le pilote de Mockingbird Lane pour accompagner l’épisode de Grimm. C’est ainsi que la chaine offre la possibilité de découvrir alors ce remake de The Munsters (ou Les Monstres) signé Bryan Fuller.
Cet épisode nous présente donc la famille Munster — composée de membres « monstrueux » — qui s’installe dans une nouvelle banlieue suite à un accident avec Eddie. Le jeune garçon est un loup-garou qui ignore sa nature et ses parents doivent trouver un moyen de lui apprendre la vérité à ce sujet.
Avec Bryan Fuller aux commandes, créateur de Wonderfalls et Pushing Daisies, Mockingbird Lane se distingue très vite dans son approche esthétique qui est servie par la réalisation de Bryan Singer. Les deux hommes travaillent ici avec le directeur de la photographie Guillermo Navarro (Hellboy, le Labyrinthe de Pan) pour créer un environnement des plus accrocheurs aux costumes et décors resplendissants avec un soin pour le détail qui sublime le tout. L’ambiance musicale souligne encore plus cet aspect, bien que légèrement encombrante par moment.
La famille Munster évolue ainsi dans un décor qui les met largement en valeur et appuie sur le classique « Famille différente, mais épanouie » qui est au cœur de l’œuvre. L’épisode se déroule de façon particulièrement très codifiée dans son genre, ne risquant pas trop de prendre par surprise à ce niveau-là et remplissant le carnet des charges à la lettre.
Avec une volonté de ne pas offrir un travail trop prémâché au téléspectateur, ce pilote de Mockingbird Lane tente d’introduire tous ces personnages et leurs particularités sans pour autant tomber dans des généralités. Une nouvelle fois, il faut souligner le travail visuel effectué qui en communique régulièrement plus que les dialogues. Ce pilote rencontre alors des difficultés à trouver le bon équilibre entre les différents membres de la famille ; Eddie Izzard dans la peau de Grandpa s’imposant très vite, tandis que Portia De Rossi dans le rôle de Lily, la mère d’Eddie, mettra plus de temps à trouver sa place dans la dynamique générale.
Si ce pilote de Mockingbird Lane se révèle plus riche sur la forme que dans le fond, il n’en reste pas moins un divertissement plus qu’honorable. Il souffre sans surprise d’avoir un lot d’informations à délivrer en un temps un peu trop court pour vraiment le faire convenablement d’un bout à l’autre. Il y avait en tout cas tout ce qu’il fallait pour donner ici le jour à une série de qualité – et il est quelque peu dommage que cela ne se soit pas produit.