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My Mad Fat Diary Saison 3 : Les adieux de Rae Earl

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À l’approche de la fin du lycée, Rae est tourmentée à l’idée de quitter Stamford et son gang alors qu’une nouvelle vient chambouler son univers.

Cela va maintenant faire un petit peu plus de deux ans que My Mad Fat Diary (rebaptisée Journal d’une ado hors norme en France) nous raconte les tribulations de Rae Earl, adolescente anglaise se battant contre son instabilité mentale. Cependant, comme toutes les bonnes choses ont une fin, cette troisième saison, dont le nombre d’épisodes a été raccourci, vient mettre un point final à cette aventure humaine.

Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas facile de quitter Rae et son gang malgré l’excellent travail produit pour cette conclusion. Le scénariste et co-créateur George Kay, inspiré par les véritables journaux intimes de Rae Earlir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=0340950943 - My Mad Fat Diary Saison 3 : Les adieux de Rae Earl, n’a pas rendu les au revoir aisés avec ces trois derniers épisodes en choisissant d’emprunter la route de l’émotion.

Cette saison 3 de My Mad Fat Diary se consacre comme il se doit aux relations qu’entretient Rae avec sa mère et sa meilleure amie Chloé. Les dynamiques complexes existantes sont explorées pour mener à une conclusion méritée. L’évolution de ces trois personnages apporte un message de positivité qui vient contrebalancer la noirceur du propos qu’est l’instabilité de Rae. Cela permet également de pousser Rae à accepter sa maladie et à comprendre l’impact que cette dernière a eu sur sa vie et celle de son entourage.

Ces trois épisodes prennent aussi le temps de se pencher sur les autres et de leur rendre justice. Kester est sûrement celui gagnant le plus au change. Bien que repoussé au second plan tout au long de la saison, le psychologue conserve son rôle de figure paternelle. Il semble alors dépasser sa position professionnelle pour fournir à Rae des conseils retranscrivant l’affection qui lui porte. Leurs derniers instants ensemble, brefs et abrupts, viennent d’ailleurs parfaitement souligner l’essence de leur relation.

Le reste du gang est quant à lui traité, dans une moindre mesure, avec la même justesse. On sent clairement que les personnages ont grandi et savent maintenant qui ils sont et ce qu’ils veulent. Il n’y a alors pas de réelles surprises concernant les décisions qu’ils prennent pour leur futur et la place qu’ils occupent dans la vie de Rae. Il est peut-être regrettable que Finn ne soit pas parvenu à s’imposer plus au cours de ces derniers épisodes mais d’une certaine manière, il s’agissait de la meilleure option pour que Rae puisse saisir par elle même ce dont elle a besoin.

L’intégralité de My Mad Fat Diary, en plus de ne pas avoir peur de traiter de sujets complexes sur la maladie mentale, l’adolescence, l’estime de soi et sa relation aux autres, est avant tout une ode à l’adolescence. Le dernier message résonne de manière universelle, que l’on comprenne ou non les difficultés de vivre avec des démons intérieurs, tant il est facile de s’identifier aux étapes de sa vie et en particulier à la dernière qui est d’avancer vers l’avenir. Le courage et la force dont elle fait preuve sont probablement les seules choses à retenir et les éléments le plus inspirants de son histoire.

Finalement, My Mad Fat Diary n’aurait très certainement pas pu faire mieux en terme de conclusion pour son histoire. Tout y est pour tourner la page sans regret et sans peine. Il n’est bien sûr pas facile de dire au revoir à cette bande qui aurait pu être la nôtre à un moment, mais l’amertume disparaît face à la positivité qui découle de l’aboutissement de ces deux années d’aventures. La série restera sans conteste dans les mémoires pour la manière dont elle a su parler de problèmes existants sans les dramatiser. Il faut d’ailleurs saluer les créateurs du show de ne pas avoir pris la pente glissante de la tragédie malgré quelques facilités, car cela permet à Rae Earl de nous quitter aussi extraordinaire qu’elle nous fut présentée.

Publié une première fois en juillet 2015, cet article est remis en avant à l’occasion de la diffusion sur France 4 ce dimanche 28 août 2016 à 20h55.