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Séries Que vaut le mini-reboot de Once Upon a Time ?

Que vaut le mini-reboot de Once Upon a Time ?

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once upon a time saison 7 episode 3 - Que vaut le mini-reboot de Once Upon a Time ?

Once Upon a Time a tourné une page de son histoire avec la conclusion de sa sixième saison. C’était la fin de l’aventure pour Emma Swan. La Sauveuse nous a introduit ce monde de conte de fées et les scénaristes et après 6 saisons, elle a obtenu sa fin heureuse.

L’histoire peut donc officiellement s’arrêter là. On peut ignorer, si on le souhaite, que le show a été renouvelé pour une saison 7 qui fait également office de sorte de reboot. Pour être plus précis, il s’agit d’un croisement entre la séquelle et le reboot.

La majorité du casting régulier s’est retiré, avec seulement Lana Parrilla (Regina), Robert Carlyle (M. Gold/Rumpelstiltskin) et Colin O’Donoghue (Captain Hook) de retour à plein temps. L’histoire, introduite à la fin de la saison 6, suit maintenant Henry adulte à Seattle (incarné par Andrew J. West) qui reçoit la visite de sa fille, Lucy (Alison Fernandez), qui vient le chercher pour qu’il sauve sa famille.

Une nouvelle relecture des contes de fées

On ne tarde pas à découvrir que la mère de Lucy n’est autre que, dans le monde de contes de fées, Cendrillon (Dania Ramírez, tragiquement transparente dans le rôle). Les scénaristes de Once Upon a Time ont profité de ce mini-reboot pour introduire le concept de multiples versions de contes leur permettant de revisiter les classiques déjà exploités par le passé.

Cette idée pouvait faire douter, mais force est de constater que renouer avec les classiques fut payant. Si l’imagerie Disney est toujours présente, elle est plus de l’ordre de la référence qu’autre chose. Et surtout, elle n’est pas un obstacle au bon développement de l’histoire — l’équipe créative n’ayant à l’évidence plus à forcer la symbolique ou certains éléments narratifs en conséquence.

Cendrillon n’est pas la seule à connaitre une nouvelle relecture de son conte, les histoires de Raiponce et d’Alice sont revisitées alors même que le Princesse et la Grenouille est intégré dans l’univers.

Ce retour aux bases permet à l’équipe créative de revenir également à ce qu’elle faisait de mieux à ses débuts : des relectures malignes de ces histoires en connectant contes et personnages entre eux. Si certains twists sont prévisibles, ils sont généralement bien amenés et ont surtout aidé au développement des personnages et de l’intrigue.

once upon a time saison 7 episode 4 - Que vaut le mini-reboot de Once Upon a Time ?

Belle et Rumple

Une histoire qui ne renie pas le passé

Si cette saison 7 de Once Upon a Time prend la forme d’un reboot, elle n’en est pas un complètement. Elle peut se voir comme une sorte de séquelle.

Il n’a donc pas été question d’oublier les 6 dernières saisons pour se lancer dans une toute nouvelle aventure. Loin de là. En vérité, le passé est omniprésent dans ces épisodes, entre le rôle d’auteur d’Henry qui a narré l’histoire de sa mère ou encore les motivations de Gold. Sans oublier, tout récemment, les retrouvailles de Regina avec sa sœur.

Le début de la saison 7 fut d’ailleurs en grande partie consacré à légitimer la nouvelle malédiction et le nouveau décor tout en explicitant pourquoi des figures importantes du show n’étaient pas présentes en leur offrant une conclusion. Ce fut le cas avec Emma (Jennifer Morrison) ou Belle (Emilie DeRavin).

Il serait mentir que cela s’est fait sans complications. L’équipe scénaristique était naturellement plus à l’aise à écrire pour les personnages qu’elle connaissait bien et l’attachement rendait les épisodes tournés vers ces derniers plus accrocheurs.

S’investir dans les nouveaux enjeux ne fut alors au point de départ pas la chose la plus aisée, peu facilitée par une écriture balbutiante. L’équipe cherchait le bon équilibre entre vétérans et nouveaux venus tout en se devant de poser les bases de son nouvel univers. Un léger soupçon nostalgique en ressortira pendant un temps, avant que la saison ne prenne son envol.

once upon a time Drizella - Que vaut le mini-reboot de Once Upon a Time ?

Drizella dans le royaume enchanté

Une nouvelle malédiction qui finit par opérer

Cette saison 7 de Once Upon a Time n’évite pas les écueils classiques de la mise en place liée à un nouvel environnement et l’introduction de nouveaux personnages. Elle n’est pas non plus soudainement débarrassée des travers narratifs qui ont parcouru le show – qui a développé certains problèmes de cohérences, spatial et temporel entre autres.

On ne peut passer outre que le changement de décor pose des défis inédits. Storybrooke dans le Maine offrait un environnement de vie spécifique et bien défini, là où le quartier d’Hyperion Heights à Seattle manque étrangement de personnalité.

Une fois que les bases ont été posées néanmoins, l’équipe scénaristique a pu commencer à dévoiler son jeu pour mieux surprendre — dans le bon sens du terme. L’histoire de Cendrillon a pris du relief, non pas grâce à la princesse — qui est le gros maillon faible —, mais grâce à Lady Tremaine (Gabrielle Anwar), la fameuse belle-mère, et sa sœur Drizella (Adelaide Kane). Progressivement, les motivations de chacune se sont précisées, alors que l’on en découvrait un peu plus sur les évènements ayant conduit à cette malédiction. Les scénaristes peuvent continuer à explorer leurs thématiques phares – comme la famille et la responsabilité parentale – sans pour autant se répéter grâce à des histoires qui divergent de ce qui a été précédemment développées.

Ce nouvel univers de conte de fées s’est donc complexifié à travers un récit nous dévoilant le passé et nous révélant des enjeux évoluant au fil des épisodes.


À l’annonce de cette saison 7 de Once Upon a Time, après avoir traversé bien des périples, il y avait de quoi douter de la pertinence de poursuivre la série qui possédait en plus une fin quasi parfaite avec la conclusion de la sixième.

Si l’aventure pouvait bel et bien s’arrêter-là, le constat qui se fait est plus positif que négatif. Ces nouveaux épisodes ont permis de revisiter des classiques avec une certaine fraicheur et l’univers a pris progressivement corps pour mieux accrocher et nous rappeler le divertissement sympathique que pouvait être la série.

 

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