Confuse et craignant pour sa vie, Elsa utilise ses pouvoirs à Storybrooke pour se protéger. Avec le retour de Marian, Regina voit son bonheur lui échapper et décide d’agir pour obtenir ce qu’elle pense qui lui revient de droit. Maintenant marié à Belle, Rumplestiltskin est déterminé à faire ce qui est juste et ne pas commettre les mêmes erreurs.
À l’image de la saison 3, la saison 4 de Once Upon a Time sera divisée en deux parties bien distinctes et pour la première, les scénaristes s’attaquent à l’histoire de la Reine des neiges. Pour le moment, il n’est cependant pas question de se frotter explicitement au conte d’Andersen pour une nouvelle interprétation, mais de reprendre les personnages de la version Disney issue du film à succès Frozen (La reine des neiges en France).
A Tale of Two Sisters sert d’introduction pour Anna et Elsa, les deux princesses du royaume d’Arendelle. Si l’équipe créative ne peut continuer à agrandir l’arbre généalogique de ses personnages (quoi qu’on ne sait jamais…), les deux jeunes femmes s’inscrivent toujours dans les mêmes thématiques, la famille étant au cœur de leur histoire. Les enjeux reposent sur les pouvoirs d’Elsa, sans que l’on sache pour le moment ce que cela peut réellement signifier.
En attendant, les deux personnages font donc leur entrée dans Once Upon a Time de façon convenable, même si ce n’est pas ce qu’il y a de plus naturel ou enthousiasmant en la matière. Les effets spéciaux ne sont au moins pas un frein pour s’immerger dans l’univers, que ce soit avec Grand Pabbie, le troll à la voix de John Rhys-Davies ou encore le monstre des neiges dans les rues de Storybrooke. Tous ces efforts sont cependant gâchés par un plan final à Arendelle, ce qui est un peu regrettable.
Si la présence d’Elsa se fait remarquer à Storybrooke malgré le fait qu’elle reste cachée, c’est avant tout un gros travail de mise en place qui est fait. Les flashbacks avec Anna et la découverte de Rumple nous introduisent les débuts d’une histoire qui commence à peine à prendre forme à la fin de cet épisode.
Les scénaristes de Once Upon a Time se sont reposés sur un bon lot de références aux œuvres de Disney pour ce retour pour pallier à sa mise en place quelque peu maladroite. Cela ne s’arrête pas à Frozen, l’épisode refaisant de façon un peu rapide un moment classique de la Belle et la Bête. Au milieu de tout cela, le plus intéressant reste sans aucun doute celle faite à Fantasia.
Il n’y a bien évidemment pas que les deux princesses d’Arendelle, cette reprise de Once upon a Time reconnecte avec les personnages phares du show avec plus ou moins d’entrain. Le fait que les personnages puissent un peu souffler est une bonne chose en soi, bien que les scénaristes s’attaquent avec beaucoup de maladresse aux problèmes sentimentaux. Hook est après Emma comme un adolescent, même s’il fait de bonnes observations. Le couple Charming promène son bébé et leur fille s’inquiète pour Regina.
Sans aucun doute, The Evil Queen se retrouve au cœur d’une situation complexe qu’elle gère au départ de façon un peu douteuse. Tout est fait pour que l’évolution du personnage ne soit pas détruite, sans pour autant enlever la possibilité qu’elle replonge dans ses mauvaises habitudes. Le scénario est assez mal articulé dans le cas présent et dessert presque le personnage pour le lancer, pourtant, dans une direction fort intéressante pour la suite. Le retour de Sidney Glass était dans ce contexte assez bien vu et Giancarlo Esposito saisit chaque seconde pour jouer avec l’instabilité psychologique de ce dernier.
La saison 4 de Once Upon a Time s’offre donc une reprise malhabile, mais qui reste divertissante. Entre le travail de mise en place à faire et la gestion des conséquences apportée par le final, A Tale of Two Sisters se révèle déséquilibré. Il ne parvient pas vraiment à saisir les moments les plus chargés sur un plan émotionnel, mais fournit de l’action efficace et attise la curiosité pour la suite.