De retour à Storybrooke, Regina emprisonne sa sœur. Lily retrouve enfin sa mère, mais elle est déçue que celle-ci ne désire pas se venger des Charmings.
Quelle est la véritable étendue du pouvoir de l’auteur ? C’est ce que cette saison 4 n’a pas encore montré à ce niveau et il faudra patienter jusqu’au season finale pour avoir une réponse. L’inévitable est donc repoussé au double épisode de conclusion et, en attendant, les scénaristes de Once Upon a Time ont décidé de nous parler du pardon.
C’est un sujet qui possède une indéniable légitimité dans une série où la majorité des intrigues fut construite sur le besoin de vengeance. Néanmoins, il n’est pas totalement question d’élaborer une réflexion, mais plus de préparer le terrain pour la suite. L’idée est de tourner une page pour libérer de l’espace afin que la conclusion ne soit pas encombrée par des storylines inachevées.
Ainsi, avec un épisode intitulé Mother, il n’est pas étonnant qu’Emma soit amenée à devoir confronter sa mère, tout comme Lily doit retrouver la sienne. La surprise est que Regina suit la mouvance et fait face à Cora – dans des flashbacks. Le tout est dès lors orienté autour des blessures causées par les mères et le besoin qu’ont leurs filles de les pardonner.
Pour Emma, on peut remercier Hook d’être là pour régler le problème en deux scènes, ce qui évite un épanchement inutile du côté des Charmings. Pour Lily, cela est plus touchant dans le sens où Kristin Bauer van Straten a ajouté une réelle couche émotionnelle à son personnage, mais la scénarisation est simpliste. Il ne reste donc que Regina et cela est pour le mieux.
Avec une suite de flashbacks nous ramenant Cora, on replonge dans ce qui est à l’origine de la série. Plus que les actions de la jeune et stupide Snow, c’est à cause de l’influence de sa mère que Regina est devenue The Evil Queen. Il y a dans cette relation mère-fille la source d’un mal qui causa la mort d’innombrables personnes et Mother nous offre les derniers éléments qui servent à compléter le voyage de Regina vers la lumière. Concrètement, elle est forcée de réaliser ce qu’elle doit laisser derrière elle pour être heureuse, ce que ni l’auteur, ni qui que ce soit d’autre qu’elle-même pouvait accomplir.
On ne peut dès lors qu’imaginer que Once Upon a Time aurait été une série bien différente si Regina avait suivi une thérapie régulière durant les 3 dernières décennies. Il faut croire que le Dr Archie « Jiminy Cricket » Hopper était trop occupé pour faire son travail.
Le plus étrange est que toute cette histoire de pardon va à l’encontre de l’idée que l’auteur était important. Ursula, Maleficient et maintenant Regina pouvaient obtenir par elle-même leur fin heureuse. Elles devaient simplement arrêter de chercher à se venger et demander de l’aide. Elles étaient leurs propres pires ennemies.
Cela dit, l’auteur est toujours là, Rumple a un plan diabolique pour sauver sa peau et on ne peut que regretter de voir à quel point Zelena est passive – ce qui n’a pas beaucoup de sens. De toute façon, son retour n’était qu’une facilité motivée par le fait que les fans de la série aimaient le personnage. La revoir a été une agréable surprise dans un premier temps, mais cela ressemble à présent à du gaspillage. Peut-être que les deux derniers épisodes corrigeront ce gâchis, mais les probabilités sont faibles.
Cette saison 4 de Once Upon a Time se dirige donc vers sa fin en nous proposant un début de conclusion. Toute l’histoire de Regina est assez bien menée au détriment du reste, mais cela n’est finalement qu’un détail. L’important est que Gold a désormais le champ libre pour nous offrir un twist qui changera la donne de manière explosive.