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Séries Once Upon a Time Once Upon a Time – The Snow Queen (4.07)

Once Upon a Time – The Snow Queen (4.07)

once upon a time saison 4 episode 7 - Once Upon a Time - The Snow Queen (4.07)

Emma parvient à capturer Snow Queen pour voir son interrogatoire se retourner contre elle. Sa prisonnière ne cesse de lui dire ce qui l’attend, lui rappelant que ses pouvoirs font d’elle quelqu’un de différent. Regina insiste pour que Robin Hood l’oublie dans l’espoir qu’il puisse sauver sa femme mourante.

Malgré le fait qu’elle est la méchante de ce début de saison 4 de Once Upon a Time, Snow Queen s’est pour beaucoup contentée d’être en retrait et au mieux de jeter quelques regards noirs et autres dialogues menaçants. En évitant de lui offrir un temps d’antenne plus important, les scénaristes l’ont cantonné à répéter la même chose, ce qui au fil des épisodes la rendait de moins en moins intéressante et dangereuse.

Il était plus qu’urgent de s’intéresser à elle, et de lever quelque peu le voile sur son passé pour légitimer autant ses motivations que pour la rendre de nouveau inquiétante. Si cet épisode de Once Upon a Time commence en nous laissant supposer que c’est enfin ce qui va se produire, cela ne dure pas. L’histoire s’engouffre vite dans la direction la plus convenue qui soit, se construisant sur les plus grandes faiblesses narratives de la série.

On se retrouve très vite dans une situation qui n’est possible que par le manque de réflexion des personnages. Ces derniers sont incapables de réaliser que la Snow Queen ne devrait pas être si facile à capturer (surtout après tant de temps à la rechercher, aussi ridicule cela aura été), et qu’il serait judicieux de ne pas lui offrir sur un plateau d’argent ce qu’elle veut. À partir de là, il est aisé pour elle de provoquer ses interlocutrices – que ce soit Elsa ou Emma –, et d’aboutir à ce qu’elle souhaite.

Si ce n’était déjà pas suffisant, l’équipe créative a mis en place tout un contexte pour créer un fossé entre Emma et ses proches, ou plutôt entre elle et sa mère. En plus d’une enfance loin de ses parents, ses pouvoirs creusent une différence sur laquelle Ingrid/Snow Queen et les scénaristes peuvent s’appuyer pour jouer des peurs les plus basiques de Miss Swan. Elle en oublie un fils avec lequel elle passe peu de temps, Hook et même David qui ne fait rien de travers dans le cas de présent. Cependant, il s’agit bel et bien d’essayer de développer une opposition entre les personnages, entre celles qui ont des pouvoirs et les autres. Si cela peut être logique à Arendelle, personne ne semble vraiment prendre le temps de pointer du doigt que le rapport avec la magie est différent dans la Forêt Enchantée et ne devrait par conséquent pas créer les mêmes réactions.

C’est pourtant là-dessus que décident de se reposer les scénaristes qui construisent un épisode mollasson se déroulant en suivant un cheminement tout tracé, sans une once de spontanéité ou de surprise. On obtient une réflexion somme toute simpliste et frustrante sur la différence et le sentiment d’exclusion qui en nait.

Les flashbacks nous ramenant à Arendelle auprès d’Ingrid et ses sœurs ne révèlent rien de bien surprenant, l’équipe scénaristique développant de nouveau un parallèle grossier avec ce qui se passe dans le présent au détriment de la construction des personnages. Là où une occasion aurait pu être saisie pour donner une dimension inédite à Snow Queen, celle-ci entre parfaitement dans le moule des personnages de la série, et l’histoire relatée ne la rend pas plus intéressante. Cette partie profite principalement de la présence de Sally Pressman qui, dans la peau d’Helga, injecte une énergie qui manque sincèrement au récit, malgré le fait qu’elle n’est réduite qu’à n’être pour Ingrid ce qu’est Anna pour Elsa.

Au beau milieu, les scénaristes de Once Upon a Time bouche les trous avec les autres storylines de la saison, et tout particulièrement la romance entre Robin et Regina. Le premier ne possède pas suffisamment de temps pour vraiment profiter de ce qu’on lui offre, alors même que l’introspection du personnage le mériterait. Ajoutons à cela Will Scarlett avec lequel Robin reconnecte, dont la présence n’a toujours pas été clairement explicitée, ce qui a de quoi agacer.

Au final, il y a quelque chose d’ironique à ce que les scénaristes offrent à leur méchante une histoire se démarquant si peu de ce que la série nous a déjà délivré par le passé alors même qu’elle est censé être une « victime » de sa différence.

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