Emma réapparait dans la forêt magique et cherche sa route sur Camelot. En chemin, elle rencontre Merida qui détient ce dont elle a besoin pour trouver sa destination. À Storybrooke, tout le monde s’active pour retrouver Emma et Zelena se révèle être la seule personne en position d’aider.
C’est une nouvelle saison plus que chargée qui débute pour Once Upon a Time. Entre Emma qui est devenue The Dark One pour sauver Regina, la quête de Camelot et du sorcier Merlin, l’apparition de la rebelle Merida, le fait que Zelena est toujours de la partie et que, visiblement, les nains n’ont pas l’intention de rester en retrait, cette saison 5 s’ouvre sans perdre une minute.
La grande idée est qu’Emma soit à présent The Dark Swan, la remplaçante de Rumple qui pourrait bien être encore plus puissante étant donné ses pouvoirs à l’origine. Faire passer Emma de l’autre côté de la barrière bouleverse totalement la dynamique du show, comme nous l’illustre parfaitement la dernière scène de ce season premiere.
En fait, Edward Kitsis et Adam Horowitz n’ont pas été aussi ambitieux depuis longtemps et, surtout, ils ont l’air d’avoir une idée de ce qu’ils font. Cet épisode de reprise déborde ainsi de twists qui sont délivrés à grande vitesse. Chaque personnage trouve sa place en se contentant de faire comme d’habitude, mais sans Emma pour mener la course, la débandade qui prend forme a quelque chose de réjouissant. Ce n’est pas que le résultat soit sans accroc, certains dialogues sont poussifs, les Charming ne changent pas et ils se baladent étrangement avec un bébé d’un monde à un autre, Hook est en roue libre et on force Granny à prendre part à l’aventure.
Malgré tout, le léger vent de panique qui souffle sur Storybrooke apporte quelque chose de nouveau : l’incertitude. Sans Emma, qui va sauver tout le monde ? Toute la série s’est appuyée jusqu’ici sur le fait qu’elle finissait toujours par faire tomber les grands méchants, restaurant ainsi la paix dans son petit univers, même si ce n’était que temporaire. Cette fois, c’est elle qui est destinée à porter le noir et à faire trembler les innocents.
Les scénaristes jouent avec ça de façon assez judicieuse, en particulier dans le dernier acte qui enchaine les surprises en proposant du solide à exploiter pour les semaines à venir. Ils ont également des idées intéressantes pour explorer la nouvelle condition d’Emma. Lui offrir un compagnon imaginaire à l’apparence de Rumplestiltskin permet de creuser le dilemme dans lequel se trouve cette héroïne qui se sait condamnée à faire le mal.
Dans le monde souvent binaire de Once Upon a Time, le bien et le mal sont principalement traités de manière simpliste. À présent, cela va s’avérer être plus difficile à faire. L’idée qu’une personne ne soit ni complètement bonne, ni complètement mauvaise fut abordée auparavant, mais Emma est un cas à part, elle ne pouvait pas être au milieu. Elle était la sauveuse. Maintenant, elle risque d’être la destructrice.
L’avenir est donc incertain et, même si on sait qu’Emma finira probablement par s’en sortir, les scénaristes se dirigent clairement dans une direction qui leur offrent l’opportunité de prendre des risques inédits. De plus, il en profite pour étendre leur terrain de jeu. Après être retourné dans le monde réel la saison dernière, c’est vers les territoires magiques que l’on voyage à présent et cela permet l’ajout de personnages.
Avec les chevaliers de Camelot – et leur Merlin disparu – et la princesse Merida qui ne manque pas de piquant, les nouveaux visages introduits ici sont les bienvenus. Ils s’inscrivent en tout cas parfaitement dans l’idée de sortir Once Upon a Time de sa zone de confort. Dans ce sens, cette reprise est efficace et rebondit impeccablement sur la conclusion de la saison 4 tout en présentant des enjeux solides. C’est divertissant et intrigant à la fois.
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