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Séries One Day At a Time : Une chaleureuse famille dans l’air du temps

One Day At a Time : Une chaleureuse famille dans l’air du temps

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Un coup de blues ? Du 18 au 24 mars, l’équipe de Critictoo revient sur des séries qui fond chaud au cœur et qui mettent de bonne humeur : les séries feel-good.


Il y a des sitcoms sympathiques et inoffensives et celles qui ne paient pas de mine et disent pourtant beaucoup. One Day At A Time, l’adaptation de la série de Norman Lear par Gloria Calderon Kellett pour Netflix, est de cette seconde catégorie.

Penelope (l’incroyable Justine Machado) vit avec sa mère Lydia (Rita Moreno) et ses deux enfants, Elena (Isabella Gomez) et Alex (Marcel Ruiz). Entre ses études pour devenir infirmière, son travail, sa mère envahissante, ses amours, son passé de soldat et son meilleur ami Schneider (Todd Grinnell), elle prend le temps d’éduquer ses enfants et, indirectement, le public à de nombreuses problématiques sociétales.

One Day At A Time est feel-good parce qu’elle épouse parfaitement sa forme classique, se reposant sur les codes de la sitcom tels qu’ils ont été établis et usés depuis les années 70 et sa première version, mais aussi par d’autres séries comme All In The Family. Le spectateur n’a pas à s’habituer à une forme novatrice et peut alors se plonger directement dans ce qu’elle a à dire. C’est comme un doudou dont on connaît déjà les moindres fils et qui, par conséquent, redouble le plaisir.

Cela lui donne alors plus de place pour développer ses thématiques progressistes, ne cherchant pas l’originalité, mais l’efficacité. Pourtant, elle sait cultiver sa propre identité : ses personnages sont dans l’air du temps et le message que chacun porte également. On retrouve la famille comme si c’était la nôtre, avec ses moments de fête comme ses dissensions : un conflit de générations sur la sexualité ou sur l’immigration et le racisme (ils sont cubains), un féminisme qui n’est plus tout à fait le même comme le soulignent les trois générations de femmes dans la dernière saison ou Schneider dans les saisons précédentes. Chaque épisode est une joyeuse occasion de discuter, en laissant toutes les voix s’exprimer clairement.

La série n’est pas pour autant exempte de moments plus dramatiques. Lorsqu’elle questionne les rapports de la famille avec l’homosexualité d’Elena, le syndrome post-traumatique de Penelope après son retour de la guerre ou la santé de Lydia lors du final de la saison 2, One Day At A Time sort le tire-larmes et ça fonctionne (presque) toujours. Si elle ne s’appesantit pas énormément sur chaque sujet, et c’est peut-être aussi là son principal défaut, elle développe un environnement de dialogue et d’acceptation qui est vraiment plaisant à retrouver.

Cependant, comme dans toute bonne sitcom qui se respecte, elle laisse toujours entrevoir la lumière même quand elle ne cherche pas à faire rire. Ainsi, chaque problème trouve sa solution par le dialogue et si tout ne se règle pas en un claquement de doigts, il y a suffisamment de place pour l’entraide et l’espoir.

Si elle est feel-good, c’est parce qu’elle est cathartique. One Day At A Time balaie le spectre de la société à travers une famille normale, qui, parce qu’elle est hispanique, permet d’aborder un spectre de sujets larges. Mais comme c’est une famille, et qu’elle vit sous le même toit, elle doit se réconcilier, s’aimer sans pour autant accepter tous les travers des autres.