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Orange Is The New Black : Chaque détenue a son histoire (Saison 1)

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Orange is the new black saison 1 - Orange Is The New Black : Chaque détenue a son histoire (Saison 1)

Rattrapée par son passé, Piper Chapman est condamnée à purger une peine de 15 mois de prison pour avoir transporté une valise contenant de l’argent venant d’un trafic de drogues il y a 10 ans. Elle se retrouve de cette manière plongée dans un environnement pour lequel elle n’était pas équipée.

Les responsables de la fiction chez Netflix semblent chercher l’exhaustivité et ils se sont alors tournés vers la créatrice de Weeds, Jenji Kohan, pour qu’elle donne corps à une série carcérale. Adaptation du mémoire de Piper Kermanir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=0385523394 - Orange Is The New Black : Chaque détenue a son histoire (Saison 1), Orange Is the New Black se propose de nous entrainer au cœur d’un pénitencier fédéral pour femmes auprès de Piper et de ses compagnes d’infortune.

Comme un personnage nous le signale dès le pilote, ce n’est pas Oz – la série carcérale de HBO. Orange Is the New Black en est d’ailleurs pratiquement l’antithèse, que ce soit au niveau de sa tonalité que de son sujet. Ici, il y a vraiment peu de risque d’être traumatisé par la violence du lieu ou d’être interloqué par son étude sociale complexe. À la place, cette série se propose de jouer à un autre niveau, embrassant un ton décalé, teinté d’humour et ponctué de bons sentiments.

L’ensemble se révèle alors léger, le but étant surtout d’utiliser cet univers fermé et codé pour dessiner des portraits de femmes particuliers. L’accent est donc mis sur la construction de personnages et sur les dynamiques humaines et environnementales qui forcent les évolutions.

Ainsi, une fois que l’on a appris à maitriser les règles de la prison aux côtés de Piper, on se familiarise avec tout le monde, des gardiens aux détenues. Il ne reste alors plus qu’à prendre ses aises dans ce lieu où n’importe quel évènement peut se transformer en solution pour lutter contre l’ennui ou la solitude – deux fléaux dans un tel environnement.

Au fur et à mesure que la saison progresse, il devient clair que Piper n’était que le point d’entrée, que les femmes avec lesquelles elle vit à présent ont autant ou plus à raconter qu’elle – tout comme ceux qui sont là pour les garder, même s’ils ont moins d’occasions pour le montrer. Orange Is the New Black est ainsi peuplée de figures originales qui sont écrites avec attention, mais c’est aussi une série d’ambiance. Avant les derniers épisodes où la tension monte légèrement, cette première saison instaure une étrange impression de confort. Certes, il est occasionnellement question d’aborder des sujets plus sensibles sur les conditions de vie des prisonnières, mais cela semble avant tout là pour répondre à une obligation contractuelle. D’ailleurs, les inconforts explorés s’imposent surtout comme des accessoires scénaristiques de choix pour entretenir les excentricités qui rendent le show aussi atypique qu’étonnement facile à regarder.

On aurait ainsi pu croire que Jenji Kohan profiterait d’avoir un nouveau terrain de jeu pour retrouver le ton acide qui fit de Weeds la satire qu’elle était à ses débuts, mais ce n’est pas le cas. À la place, elle livre avec Orange Is the New Black une dramédie aussi sympathique qu’inoffensive. Dans ce sens, c’est un peu regrettable, mais il ne faudrait pas pour autant renier les qualités de la série qui la rendent attachante et, malgré tout, pertinente à un certain degré, puisqu’elle sert plus portraits de personnages intéressants et nuancés que la moyenne générale de la production actuelle – et c’est là une réussite à ne pas négliger.