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Outnumbered – Saison 4

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outnumbered series 4 - Outnumbered - Saison 4

Pete a quitté son travail et se refuse à aller s’excuser pour le récupérer. Sue est donc à temps plein, ce qui irrite Karen. Ben est toujours aussi volatil, tandis que Jake cache quelque chose à ses parents.

Chaque nouvelle saison d’Outnumbered semble étirer le concept du show jusqu’à ses limites, mais parvient encore à fonctionner. Cela dit, cette quatrième fournée rencontre plus de difficultés que la précédente à faire rire, ce qui est plutôt dommage quand on compare au potentiel comique qu’il y avait au commencement.

Il faut dire que ce qui faisait la grande force de cette comédie était la spontanéité et la capacité d’improvisation des jeunes comédiens, sans oublier le talent des scénaristes et réalisateurs, Andy Hamilton et Guy Jenkin, à en tirer le maximum. Karen et Ben ont bien grandi, comme leurs interprètes, Ramona Marquez et Daniel Roche. Idem pour Jake/Tyger Drew-Honey, mais il était déjà plus âgé au départ.

Le fait est qu’au lieu de réellement s’adapter à cela, Hamilton et Jenkin semblent vouloir conserver leurs routines vieillissantes, étirant le plus possible les gags dans l’espoir d’obtenir une chute qui pourrait faire oublier que la magie n’est plus aussi présente.

Nous avons donc 6 épisodes inégaux, puisque si la reprise est prometteuse, bien que perfectible, la suite se montrera moyennement convaincante, jusqu’au retour d’Angela. Le souci principal est que Karen n’a plus qu’un seul sujet de conversation, ce qui la rend moins pertinente dans les conflits verbaux des Brockman. Certes, le personnage garde ainsi une once de réalisme en s’ancrant dans des problèmes de son âge, mais c’est tout ce qu’on peut en dire. À côté, Ben se révèle toujours plus intelligent et intenable que jamais. Sans sa sœur pour apporter un certain équilibre, il est souvent en roue libre, comme s’il devait compenser pour tout le reste. Ensuite, Jake n’a pas une storyline très intéressante, mais elle sera la mieux gérée, ce qui devient presque un comble quand on se souvient de sa place dans les précédentes saisons. Enfin, les parents héritent également d’histoires assez maigres.

Heureusement donc que l’horrible tante Angela sera de passage pour deux épisodes – les deux derniers. Avec elle, les Brockman retrouvent leur spontanéité. Le sarcasme de Pete est à plein régime, tandis que Sue se montre mesquine. Les enfants prennent un rôle secondaire où leurs gags restent limités, mais plus efficaces ainsi. Tout ceci sera complété par l’arrivée d’un étudiant allemand venu vivre chez eux dans le cadre d’un échange scolaire. Il ajoute sa dose de commentaires qui contiendra la folie ambiante de façon à éviter tout débordement.

Outnumbered a donc encore des ressources et, quand la conjoncture est adaptée, on ne peut qu’en profiter. Le souci est que dans son format actuel, cette saison 4 a véritablement souffert de ne pas avoir des arcs narratifs plus importants afin d’offrir à tout le monde différentes directions à suivre. La série ne peut plus se reposer de façon aussi conséquente sur ses comédiens qui ont atteint un niveau où ils doivent réellement être dirigés.

Concrètement, cette quatrième saison contient d’excellents moments, mais parvient aussi à laisser indifférent. Elle ne devient jamais pénible, mais il serait certainement temps de réviser la formule un peu si l’aventure se poursuit.

On reverra en tout cas les Brockman à Noël et on peut espérer que ce prochain spécial sera aussi inspiré que le précédent.