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Séries Peaky Blinders Saison 5 : Quand Tommy Shelby fait face à son pire ennemi, la série se montre faillible

Peaky Blinders Saison 5 : Quand Tommy Shelby fait face à son pire ennemi, la série se montre faillible

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Peaky Blinders Saison 5 Tommy Shelby - Peaky Blinders Saison 5 : Quand Tommy Shelby fait face à son pire ennemi, la série se montre faillible

C’est le cœur de l’été, le moment parfait pour revisiter une série et, à l’approche de la diffusion de la saison 6 de Peaky Blinders, nous nous lançons donc dans une rétrospective (par saison) de la fameuse série britannique. Bon visionnage !

Dès la première saison, il a été établi que Peaky Blinders était une série dans laquelle la forme était aussi importante que le fond. Un équilibre s’est installé entre les deux à l’aide d’une formule qui était légèrement répétitive, mais efficace.

Après la saison 4 qui a bousculé le clan Shelby, on retrouve la formule habituelle de la série dans cette saison 5, naturellement Les montages musicaux sont cependant plus nombreux que jamais, les ralentis ne manquent pas et Tommy Shelby (Cillian Murphy) sait toujours faire ses entrées. Pour entourer tout cela, nous avons forcément un nouvel ennemi qui attaque, les Peaky Blinders qui ripostent, Tommy qui élabore son plan et tout se termine de façon bruyante.

Cette fois, les Shelby doivent faire face à la montée du fascisme en Angleterre. Désormais politicien, Tommy est plus exposé que jamais et ses opposants cherchent à le recruter pour qu’il aide à la propagation de ces idéologies qui mènent inexorablement à la guerre. Après le crash de 29, Tommy a beaucoup perdu et devient une cible facile, même pour certains membres de sa famille.

Tout est donc fait pour cela déraille, ce qui se répercute dans la structure générale de l’histoire. D’ailleurs, la conclusion prend la forme d’un cliffhanger qui laisse perplexe et ce qui précède est souvent confus — et bien moins excitant qu’à l’accoutumée. L’idée est que cette saison 5 de Peaky Blinders est celle durant laquelle Tommy se retrouve face à l’ennemi qu’il ne peut pas battre : lui-même.

Cet angle fut introduit à la fin de la saison 4. Le leader du clan Shelby est psychologiquement instable et cela ne s’arrange pas. Maintenant, il entretient même des conversations avec le fantôme de Grace (Annabelle Wallis). Ce qui était autrefois l’apanage d’Arthur affecte Tommy progressivement, soit une perte de repères qui a sans cesse besoin d’être compensée. Le souci est que si Arthur (Paul Anderson) a trouvé Linda (Kate Phillips) pour lui rappeler qui il peut être, Tommy a développé une paranoïa qui l’isole trop souvent. Seul, il voit des ennemis partout et la peur de perdre sa couronne transforme sa détermination en un masque pour camoufler maladroitement des incertitudes que ses opposants ne cessent d’exploiter.

Concrètement, Peaky Blinders voit son cœur se fissurer et ce qui faisait fonctionner chaque saison avec tant d’efficacité se retrouve mis en péril. Bien entendu, la formule de la série permet à l’ensemble de tenir debout, même si cela donne l’impression que le récit progresse en mode automatique. D’ailleurs, il faut un moment pour réaliser que Tommy, contrairement à son habitude, ne sait pas vraiment ce qu’il fait.

Ajoutons à cela Arthur qui rencontre des problèmes avec Linda ; Michael (Finn Cole) qui est une source de conflits qui fait tout pour s’installer dans le rôle de l’antagoniste de la saison 6 ; Finn (Harry Kirton) qui rappelle régulièrement qu’il est le Shelby le moins fiable du clan ; et personne n’écoute jamais ce que Tommy demande. Pire, le fasciste Oswald Mosley (Sam Claflin) est clairement le plus gros ennemi que Tommy a affronté et il a toujours une longueur d’avance.

Cette saison 5 de Peaky Blinders s’avère être chargée et deux épisodes de plus n’auraient certainement pas été du luxe pour que le récit puisse vraiment respirer. Au lieu de cela, tout est compressé et, avec Tommy qui se laisse ronger par ses propres démons, l’équilibre qui rendait la série si divertissante se perd. Il n’y a pas le temps de s’ennuyer, mais les excessifs effets de style et l’inconsistance générale ne font qu’amplifier l’aspect brouillon de l’ensemble. Si l’accroche était prometteuse, cette fournée d’épisodes aboutie sur une déception.

Vous pouvez retrouver les cinq premières saisons de Peaky Blinders en streaming sur Netflix, mais aussi les deux premières sur Amazon Prime Vidéo.