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Séries Person of Interest Person of Interest : Before The Man in the Suit (RAM – 3.16)

Person of Interest : Before The Man in the Suit (RAM – 3.16)

Person of Interest 3x16 - Person of Interest : Before The Man in the Suit (RAM - 3.16)

En 2010, Harold reçoit le numéro de Daniel Casey, un informaticien que le gouvernement veut éliminer. Il envoie son agent de l’époque, Dillinger, pour qu’il le protège. Celui-ci croise alors rapidement la route de Stanton et Reese.

On peut toujours compter sur les scénaristes de Person of Interest pour nous prendre par surprise et nous offrir des révélations qui étoffent considérablement la mythologie d’une manière insoupçonnée. Avec RAM, on revient donc quelques années en arrière, au moment où la fameuse mallette qui précipita la fin de la carrière de Reese à la CIA fait son apparition… à New York.

C’est la première fois que l’on replonge dans cette histoire depuis la mort de Stanton. Il faut dire que le passé de Reese n’a pas véritablement été un sujet très développé depuis un moment déjà dans le show. Les intrigues autour de la Machine, de Root à Shaw en passant par la jeunesse d’Harold ou encore HR nous ont bien occupés pendant tout ce temps. On renoue dès lors avec le monde de l’espionnage qui se voit étoffé par l’ajout de nombreux joueurs que l’on a appris à connaitre récemment.

Néanmoins, l’épisode parvient aisément à recapturer l’ambiance qui définissait si bien la période durant laquelle nous commencions à peine à découvrir le passé de Reese. On pourrait pratiquement parler ici d’un retour aux origines, mais cela serait limitatif et presque dépréciatif vis-à-vis de l’évolution du show.

Quoi qu’il en soit, l’action ne se centre de toute façon pas sur le couple Stanton-Reese, puisque tout débute avec Dillinger, l’ancien agent de terrain qui était au service d’Harold avant John. Root avait évoqué le fait qu’il y en avait justement eu d’autres auparavant, il n’est dès lors pas surprenant que cet angle soit ainsi exploité. On peut par contre regretter que, dans le rôle, Neil Jackson hérite d’un matériel qui le pousse à flirter avec la caricature. Il est clair que l’idée était de montrer que la relation entre Dillinger et Finch n’avait rien en commun avec la dynamique qui fit le succès de la série, mais les différences sont par moment appuyées avec un peu trop d’insistance, ce qui diminue l’intérêt que pouvait avoir Dillinger – en dehors du fait qu’il était donc là avant.

À côté de ça, RAM parvient à jongler avec une aisance appréciable entre Greer et Control. Ils affirment de cette manière les rôles qu’ils ont joués tout du long, nous poussant à percevoir d’un autre œil des évènements importants de la mythologie de la Machine. Cette manière d’étoffer l’intrigue fonctionne toujours aussi bien et rappelle – si cela était nécessaire – la richesse narrative de la série.

Bien entendu, si tout ce que l’on nous raconte dans cet épisode appartient à l’histoire ancienne, il n’est pas surprenant d’avoir une conclusion qui ouvre une porte sur le futur. Il se prépare visiblement quelque chose de majeur autour de la Machine et RAM n’est en fin de compte qu’un prologue.

Au final, après quelques épisodes plus légers, cette saison de Person of Interest replonge à corps perdu dans ce qu’elle fait de mieux. Cette exploration intrigante et enthousiasmante du passé des personnages délivre tout ce qui a rendu la série si palpitante jusque-là et parvient sans difficulté à redynamiser une partie de la mythologie qui n’a jamais déçu. On ne peut donc qu’attendre avec impatience pour découvrir ce qu’on nous réserve après cela.