Reese doit protéger une journaliste d’investigation qui s’approche de trop près des histoires compromettantes des élections municipales, mais surtout de HR. Fusco est contacté par Simmons, car le FBI est sur leurs traces.
Après avoir tranquillement, mais surement, ramené Elias sur les devants de la scène, Person of Interest redonne du carburant à la storyline concernant HR. Les joueurs clés de la première saison ont indéniablement encore des munitions à tirer.
Tout ceci se fera par l’intermédiaire d’une journaliste, Maxine. Elle est la cliente de la semaine, mais les choses ne sont pas simples pour Reese, étant donné qu’elle enquête également sur lui. Il doit donc trouver un moyen de l’approcher, sans révéler son identité. Ainsi, une fois que le premier acte introductif un peu bâclé est terminé, l’intrigue décolle vraiment et John a l’opportunité de sortir très largement de sa zone de confort. Cela ajoutera de la légèreté à un épisode étonnement dense qui ne semblait pas avoir beaucoup de place pour ça, mais qui n’aurait certainement pas aussi bien fonctionné sans.
L’une des forces de la série réside bien entendu dans ses personnages, et c’est quand ils sortent de leur élément naturel qu’ils tendent à être les plus surprenants. Ici, Reese va donc devoir agir contre tous ses instincts et sa passivité apporte une dynamique plutôt originale au déroulement de l’intrigue. Les scénaristes ne manquent ainsi pas d’humour, poussant John dans des situations classiques pour lui qu’il ne peut pas résoudre aisément.
Tout ceci permet en plus à l’histoire d’avoir un peu plus d’espace pour se développer. L’idée est clairement de reconstruire la mythologie autour de HR et c’est fait avec beaucoup d’efficacité. La participation de Fusco est alors indispensable, car il a toujours été le plus impliqué dans cette affaire de flics corrompus. Ainsi, même si on peut se demander pourquoi il n’a pas simplement expliqué toute la situation à Reese, il parvient à tirer une fois de plus son épingle du jeu. Carter, par contre, est presque spectatrice, ce qui n’est pas trop gênant puisque le FBI est également là – il n’y a pas de la place pour tout le monde.
De son côté, Finch est aussi relativement accessoire dans le déroulement de l’intrigue, mais ça ne l’empêche pas de briller le temps d’une scène ou deux.
Au final, Bury The Lede n’avait pas du matériel suffisant pour tout le monde, mais ce n’est clairement pas un défaut, car il y a beaucoup d’accomplis durant cet épisode. Il y a d’ailleurs plusieurs twists assez bien agencés qui devraient permettre à HR de revenir sans trop tarder. Une bonne nouvelle, puisque cette intrigue a aidé la série à réellement décoller en première saison et parait avoir encore tout ce qu’il faut pour maintenir le niveau, comme on peut le constater ici.