Une chirurgienne de renom doit opérer sur un magnat de l’énergie, mais un mystérieux anglais lui annonce que sa femme sera tuée si son patient ressort vivant de la salle d’opération. John tente d’arrêter le tireur embusqué, mais il n’était pas venu seul.
La Machine fait parfois preuve d’un sens pratique inattendu, étant donné qu’elle commence par remettre Leon (Tony Leung) sur la route de Reese avant d’envoyer ce dernier vers la Person of Interest de la semaine. Bien entendu, le génial comptable trouvera le moyen d’être utile quand l’occasion se présentera. Cela démontre en tout cas quelque chose qui est évident depuis le début, l’équipe est par moment trop petite pour gérer certaines situations.
La mission du jour est d’empêcher une chirurgienne de tuer un patient, car c’est la seule chose qu’elle peut faire pour sauver sa femme. Bien entendu, elle ne savait pas que Finch et Reese seraient là pour lui prêter main-forte.
Il y a donc un timing plutôt serré pour démêler tous les problèmes de cet épisode. Cela sera un des points forts de l’intrigue, l’autre étant le personnage d’Alistair Wesley incarné par Julian Sands. Wesley est celui qui contrôle la mission et il s’impose immédiatement comme un ennemi charismatique et plein de promesses. En tout cas, il ramène dans ses bagages l’univers de l’espionnage dans lequel Reese est né – pourrait-on dire – et la dose de professionnalisme qui va avec. Le challenge est ainsi de taille et notre homme de terrain doit alors trouver une porte de sortie avec des options plutôt réduites. Ça le change des criminels de la rue qui, bien qu’également dangereux, ne sont bien souvent pas à la hauteur. Malgré cela, il faut quand même noter que Reese fait preuve d’une rare efficacité pour mettre à terre ses opposants. Peut-être que face à des hommes entrainés il se doit d’être juste plus radical. En tout cas, c’est étrangement réjouissant à voir.
À l’hôpital, Finch contrôle les dégâts. Une position qui n’est pas totalement inédite, mais qui a le mérite de ne pas se présenter régulièrement. Pour corser le tout, il est plongé dans un univers où il n’est vraiment pas à l’aide. Il sera très utile ici, mais il est clair que pour pouvoir le faire, il avait sérieusement besoin de Leon. Le duo qui se forme alors est efficace et apporte une légèreté bien sympathique. Il est fort à parier que ce n’est pas la dernière fois que l’on voit le comptable, du moins, on peut l’espérer. Il est par contre dommage que la situation n’offre pas à Finch plus de matériel pour agir, car ses mouvements sont limités. D’un autre côté, il faut reconnaitre qu’il se rend rarement sur le terrain, il est tout de même nécessaire de rester crédible.
Enfin, Carter se retrouve à nouveau prise dans la storyline de Snow. Elle fait des découvertes dont elle ignore les ramifications réelles. C’est un bon moyen de maintenir cette storyline en route, mais il parait clair que John a besoin de reprendre le relai à ce niveau pour que cela décolle sérieusement.
Avec Alistair Wesley, Person of Interest étoffe une nouvelle fois son univers et nous délivre avec ce Critical un épisode aussi efficace que possible. Il est presque dommage que l’intrigue de Carter se retrouve perdue au milieu de tout ça, car elle n’a pas la place pour réellement se développer.