La Machine délivre les numéros des cinq hommes qui dirigent les grandes familles criminelles de New York. Elias se prépare donc à frapper fort pour prendre le contrôle du crime organisé, mais Finch et Reese espèrent l’en empêcher.
On ne pourra pas dire que Person of Interest est le genre de série qui prend des détours inutiles quand il s’agit d’exploiter ses storylines feuilletonnantes, bien au contraire. Ainsi, Elias se prépare à passer à l’action et il n’est pas simplement question de mettre en application un plan qui lui permettra de gravir un échelon supplémentaire, il veut prendre tout le pouvoir d’un seul coup.
Dans tout ça, Reese et Finch paraissent un peu dépassés, mais Carter et Fusco vont être impeccablement intégrés dans l’histoire pour couvrir tous les angles nécessaires afin de fournir aussi bien le suspense que l’action. En fait, les deux policiers sont presque au point où ils pourraient bien voler la vedette au duo qui les a mis sur la bonne voie. Il est d’ailleurs toujours aussi frustrant de savoir qu’ils ignorent tous les deux que l’un et l’autre travaillent pour le même patron. Le contrôle de l’information jouera certainement un rôle crucial à un moment clé de l’histoire, mais pour l’instant il est difficile de ne pas penser que la mascarade devrait s’arrêter.
Quoi qu’il en soit, Flesh and Blood est un épisode très chargé qui ne perd pas du temps à faire de la mise en place. L’exposition nécessaire a été faite tout au long de la saison et il ne reste plus qu’à jouer gros et à frapper fort. Tous les joueurs sont prêts à agir. Malgré tout, il y a tout de même des flashbacks concernant Elias. Son passé a été évoqué, mais on nous offre un petit aperçu de ce qui l’a définitivement poussé sur la route qu’il parcourt à présent. Il y a une volonté claire d’humaniser au maximum cette figure diabolique, ce qui le rend encore plus menaçant.
Tout cela nous éloigne de Finch et Reese qui sont utilisés de manière assez mécanique. Ils sont là pour apporter de la cohésion à l’ensemble et pour intervenir aux moments clés – ce qu’ils font avec brio. Il est alors étonnant de constater que cela n’est même pas gênant pour apprécier l’histoire. Certes, ils maintiennent une présence notable, mais ils ne sont pas ceux qui sont présents dans les scènes les plus importantes. Cela démontre bien que les scénaristes sont prêts à faire primer l’intérêt de leur intrigue sur les personnages. Une approche qui est assez encourageante pour la suite, car ça montre que l’équipe créative a de réelles ambitions pour la série qui dépassent le duo de têtes d’affiche. Il y a encore le temps pour que cela change, mais pour le moment ça donne quelque chose d’assez bien agencé.
Au final, Flesh and Blood nous délivre de l’action, du suspense et une bonne dose d’adrénaline tout en embrassant totalement le potentiel de la mythologie du show. Le résultat est des plus enthousiasmants, tout particulièrement quand on imagine où la fin de la saison pourrait nous emmener si le niveau se maintient.