Reese et Finch doivent prendre du recul et laisser Carter, Shaw et Zoe s’occuper du numéro de la semaine, un homme à femmes qui pourrait également être un tueur. Elles mettent sans tarder en place un piège pour l’attirer. De son côté, Root s’impatiente et s’apprête à quitter l’hôpital.
Après deux bonnes saisons, la structure d’un épisode classique de Person of Interest en dévoile parfois trop, et ce, assez rapidement. Avec Lady Killer, on commence donc directement avec la cible du jour et il est alors évident que les apparences sont trompeuses et que, à mi-parcours, l’histoire gagnera une dimension bien différente.
D’une certaine manière, cela peut paraitre irritant, mais l’important n’est pas vraiment la forme ici. En fait, ce qui compte finalement le plus dans cette histoire est que ce sont les femmes qui mènent la danse. Peu importe que le numéro du jour ne soit pas vraiment ce qu’on pouvait penser au début et que l’on voit venir de loin le moment où toute l’équipe le réalise.
Donc, Shaw, Carter et même Zoe sont là pour attirer Ian Murphy, un homme qui a l’air de collectionner les conquêtes, ce qui n’est pas criminel jusqu’au jour où elles se mettent également à disparaitre.
Carter se retrouve rapidement à prendre les avants et s’occupera alors de faire avancer l’intrigue dans la bonne direction. Malgré ça, c’est Shaw qui tire véritablement son épingle du jeu dans cet épisode. Assez monolithique depuis la reprise, la tueuse semble finalement s’épanouir dans l’équipe et elle nous dévoile de nouvelles facettes de sa personnalité. Son amour des armes à feu et du whisky devient un prétexte pour faire de l’humour et sa philosophie pour mener une vie sentimentale satisfaisante a le mérite d’être en accord avec son attitude. Enfin, il se pourrait que son cœur ait été conquis par Bear, ce qui laisse Finch quelque peu confus, mais cela ajoute chez Shaw un peu de chaleur – ce qui lui faisait légèrement défaut jusque-là.
Shaw : I’m a pragmatist, John.
À côté de ça, Zoe est de retour, mais cela semble avant tout être une excuse pour satisfaire les fans de la série qui sont investis dans sa relation avec Reese. Faire un point à ce sujet n’est pas une mauvaise idée, mais Zoe est un personnage avec beaucoup de talents et ceux-ci ne sont plus vraiment utilisés de la meilleure façon qui soit depuis un moment déjà. Il serait pertinent de la replonger pleinement dans son univers pour lui offrir l’opportunité de regagner un peu de sa prestance.
C’est un problème dont ne souffre pas Root dont la storyline évolue. Les petits jeux avec son psychiatre prennent donc une autre tournure et la jeune femme nous montre un peu plus l’étendue de sa relation avec la Machine à laquelle elle obéit véritablement au doigt et à l’œil. Tout ceci aide vraiment l’épisode à gagner en intérêt, tout particulièrement avec sa conclusion.
Finch : Mr. Reese, we have a problem.
Globalement, Lady Killer est un épisode relativement standard dont la principale fonction était vraisemblablement d’affirmer la place grandissante des femmes dans la série. Entre Shaw qui se détend légèrement et Root qui passe à l’action, Finch et Reese sont quelque peu laissés en retrait, mais ce n’est pas spécialement une mauvaise chose. La saison continue donc doucement à prendre forme en suivant une bonne direction.