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Séries Person of Interest pose ses dernières grandes questions avant sa fin

Person of Interest pose ses dernières grandes questions avant sa fin

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Person of Interest Saison 5 Episode 12 - Person of Interest pose ses dernières grandes questions avant sa fin

La fin est proche pour Person of Interest. On pourrait même dire qu’elle est déjà là. Néanmoins, après nous avoir offert un dernier gros numéro pour rendre hommage à sa formule, la série se dirige vers la sortie en faisant honneur à toute l’intelligence dont elle a fait preuve avec les années en posant quelques questions importantes.

Finch prend ainsi la route, se rendant à la NSA avec un virus en main pour annihiler Samaritain. La Machine envoie alors Reese et Shaw à sa recherche pour l’aider à compléter sa mission, alors que Fusco doit faire face au tueur qu’il cherchait pendant tout ce temps.

Si Shaw et Reese ne sont là que pour servir d’accessoires scénaristiques permettant à l’intrigue d’Harold de conserver toute sa fluidité, le reste de l’épisode est entièrement dédié à une grande réflexion. Que serait devenu le monde dans la Machine ? Que deviendra-t-il sans elle ?

À coup de vignette What If ? nous offrant un aperçu de la vie des principaux protagonistes si la Machine n’avait pas existé, les scénaristes cherchent à nous parler d’inévitabilité. Leur propos tout au long du show a été que l’homme sacrifiait volontairement tout ce qui était important au nom d’une sécurité qui n’était bien souvent qu’illusoire. Quand vient le moment de conclure, Person of Interest parait malgré tout se battre pour conserver une pointe d’optimisme.

C’est d’ailleurs bien de cela qu’il est question ici. Sacrifier des certitudes dans l’espoir que l’humanité s’en sortira seule. Nous fabriquons les outils devant nous aider à progresser, mais ceux-ci deviennent des béquilles de plus en plus indispensables et nous oublions comment marcher sans elles. Dans cette métaphore, Samaritain est la principale béquille, celle sur laquelle Greer pense que tout notre poids devrait se reposer, au risque de renoncer à tout le reste. Bien entendu, Harold ne veut pas cela.

Cet avant-dernier épisode est donc une longue réflexion, ce qui n’empêche pas au récit d’avancer. Au contraire, il y a un mouvement constant qui permet d’instiller une tension remarquablement maitrisée qui élève des enjeux qui paraissaient pourtant à ce stade déjà très haut.

Il faut dire que, comme Harold ou la Machine, les scénaristes de Person of Interest n’oublient jamais que l’important dans la série était le facteur humain. Voir comment Shaw, Root, Reese et Fusco auraient basiquement mal tourné sans cette quête pour sauver des innocents nous ramène à l’idée qu’avec un but noble, tout le monde peut s’améliorer. Comme Fusco finira d’ailleurs pas l’exprimer dans cet épisode, ce n’est qu’une question de choix – ce que Samaritain veut éliminer.

Quand on regarde Person of Interest, il est parfois difficile de ne pas penser que le monde dans lequel nous vivons court à sa perte, en particulier quand on évoque — comme ici — une certaine inévitabilité. Néanmoins, nous n’avons jamais été aussi proches de la conclusion et, avec Harold qui se bat pour que l’humanité conserve son libre arbitre, une note d’espoir ressort. Malheureusement, il se pourrait que celle-ci ne soit pas suffisante pour que la série se termine de manière heureuse pour tout le monde.

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