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Séries Person of Interest Person of Interest – Super (1.11)

Person of Interest – Super (1.11)

person of interest 111 - Person of Interest - Super (1.11)

Alors que la CIA est toujours sur les traces de Reese, Finch l’installe dans un immeuble où le concierge pourrait bien être un meurtrier en devenir. Carter tente de retrouver les deux hommes, maintenant que le gouvernement est sur son dos.

À la fin de Number Crunch, nous avions laissé Reese dans un mauvais état et il fut sauvé de peu par Finch. La convalescence ne va pas être éclair, ce qui pousse le duo à inverser les rôles le temps de régler l’affaire du jour.

Person of Interest nous délivre ainsi sa propre version de Fenêtre sur cours (Rear Window). Les références au classique d’Hitchcock seront légères, mais bien présentes et presque nombreuses. Cela dit, avec tellement de séries qui ont par le passé déjà recyclé le concept, il est appréciable de voir que cela n’est pas fait avec trop de lourdeurs. De plus, Reese dans sa chaise roulante, c’est surtout pour le décor. Finch mène la danse et ne fait pas complètement sa Grace Kelly. D’ailleurs, la cible du jour, Trask (David Zayas), n’a pas tué sa femme – bien qu’une petite référence presque clin d’œil viendra toucher le sujet à un moment.

Quoi qu’il en soit, nous avons, comme d’habitude, un crime en devenir. L’option du jour est que le numéro qui est sorti est celui du potentiel coupable. La partie surveillance sera surtout ici pour permettre à Finch d’être mis en avant. On peut ainsi le voir en action, là où il n’est pas à l’aise, et cela rend l’ensemble assez rafraichissant. C’est presque dommage que ce soit fait si tôt dans la saison, l’idée aurait certainement été bien accueillie à un moment où la routine aurait été plus présente. Cela dit, cette intrigue a le mérite de s’inscrire logiquement dans l’évolution du show.

En tout cas, bien que tout ceci soit relativement bien mené – malgré une conclusion prévisible –, l’intérêt premier de Super se trouve plus dans l’exploration de la mythologie de la série. La conjoncture fait que l’on replonge une fois de plus dans le passé de Finch, et on découvre des éléments nouveaux sur la Machine. Celle-ci prend alors une dimension inédite qui inquiète autant qu’elle intrigue. C’est clairement une partie de l’histoire qui a un potentiel qui ne demande qu’à être exploité. Savoir ce qui a fait que Reese est l’homme qu’il est aujourd’hui est intéressant à plus d’un niveau, mais la Machine recèle des secrets qui paraissent pouvoir changer entièrement la perception que l’on a du show. Espérons donc qu’il ne faille pas attendre trop longtemps pour en apprendre plus, car la fin ouvre une porte inattendue qui est étrangement enthousiasmante.

À côté de tout ça, nous avons Carter qui cherche encore et toujours Reese. Seulement, cette fois, elle tente de remonter la piste par Finch et ses motivations sont différentes. La présence de la CIA a changé beaucoup de choses pour elle et, si l’agent Snow et ses hommes sont peu crédibles ici, ils ont le mérite de justifier l’évolution de Carter. La détective s’engage sur une route qui modifiera la dynamique de la série rapidement. Reste à voir comment cela s’agencera.

Super est donc un épisode pivot, plus que ne l’était Number Crunch. Il part sur du classique et finit par apporter plus qu’on ne pouvait l’espérer. Person of Interest a indéniablement une mythologie qui ne demande qu’à être exposée. Ça avance presque rapidement de ce côté-là, mais il semble qu’il y a de quoi faire. En tout cas, la seconde mi-saison démarre sans décevoir et en rappelant tout ce qu’il y a de bon dans le show.

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