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Power : Dealer fantôme, businessman public (Not Exactly… – 1.01)

Power 1x01 - Power : Dealer fantôme, businessman public (Not Exactly... - 1.01)

James St. Patrick est l’heureux propriétaire du nouveau club à succès, Truth. Cette entreprise est en réalité une façade pour blanchir l’argent de la drogue qu’il distribue. Quand un de ses dealers se fait attaquer, tout est mis en danger.

Premier drama contemporain de Starz depuis la fin de son thriller politique Boss, Power est une création de Courtney Kemp Agboh, une ancienne scénariste de The Good Wife, qui est produite par le rappeur 50 Cent – qui a composé la musique du générique et qui tient un rôle secondaire dans le show.

Quoi qu’il en soit, Power est en premier lieu l’histoire de James « Ghost » St. Patrick, un riche entrepreneur qui se trouve être le plus gros dealer de drogues de New York. Après l’ouverture de son club, il commence à rêver d’une vie dans la légalité, mais son entourage pourrait ne pas être d’accord avec cela.

C’est un sujet qui est abordé brièvement dans ce pilote, mais seulement de façon secondaire. L’entrée en matière se fait à travers des problèmes dans la collecte d’argent sale. Le show débute ainsi en exposant bien ce qui se cache derrière les apparences. James n’a pas peur de se salir les mains et on nous l’explicite sans détour.

Cela dit, l’introduction de Power a beau être directe, elle ne manque pas pour autant de montrer que les personnages partagent une longue histoire et celle-ci apporte de la nuance là où la caricature parait être sur le point de prendre les devants. Le scénario de Courtney Kemp Agboh progresse en équilibre sur une ligne assez fine, mais évite bien souvent de tomber dans l’abus de stéréotypes.

Néanmoins, ce pilote ne passe pas à côté de facilités. Les dilemmes de James sont relativement classiques et les enjeux qui sont ici exposés se révèlent être également prévisibles. Malgré tout, cela fonctionne assez bien grâce à une mise en place des plus solide de l’univers du show. Des décors à la réalisation en passant par le casting mené par Omari Hardwick, l’histoire de Power apparait crédible et le soin apporté à la soundtrack renforce cela.

Le principal faux pas commis dans ce premier épisode se trouve être dans le côté sexy du show – si je puis dire. L’utilisation du sexe est principalement ostentatoire et tend par moment à ajouter une pointe de vulgarité qui ne sied guère avec la classe qui se dégage du reste. On peut donc espérer que cet angle sera moins exploité par la suite, car la scénariste pose des pistes au potentiel indéniable pour l’évolution de l’histoire.

De ce côté, entre les problèmes professionnels de James, sa vie de famille et les fantômes de son passé qui s’entrechoquent avec ses ambitions pour le futur, la série a indéniablement une base solide pour remplir amplement une première saison. Si la qualité de la production ne baisse pas, le show pourrait rapidement prendre de l’épaisseur et se montrer plus qu’intéressant à suivre.

Pour le moment en tout cas, Power fait un début prometteur. On nous explicite suffisamment clairement les enjeux pour que l’on puisse avoir envie d’en voir plus et l’ensemble possède déjà une identité marquée qui n’est pas dénuée d’intérêt.