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Power Saison 2 : Sexe, mensonges et une tonne de drogues

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Power Saison 2 - Power Saison 2 : Sexe, mensonges et une tonne de drogues

Alors qu’il perd le contrôle de son club et qu’il sait qu’Angela travaille pour le gouvernement et le recherche, Ghost n’a pas d’autre choix que de continuer à plonger encore plus profondément dans son business illégal.

Perfectible à plus d’un niveau, la première saison de Power avait au moins le mérite de s’achever sur une note pleine de promesses. Après nous avoir vendu James « Ghost » St Patrick (Omari Hardwick) comme étant le plus grand dealer de New York, tout était en place pour nous montrer réellement de quoi il était question.

C’est en partie ce que cette saison 2 parviendra à accomplir. Néanmoins, l’histoire n’a jamais été au sujet d’un criminel menant une vie dans l’illégalité. L’idée était de l’accompagner vers la sortie. C’est donc une marche arrière qui est réalisée dès le season premiere, puisque James a perdu le contrôle de son club et a accepté une livraison de narcotiques sans précédent de la part de Lobos. De plus, il sait à présent qu’Angela cherche à attraper Ghost, ignorant toujours qui se cache derrière cet alias.

Tout est compliqué et c’est là que l’on prend la mesure réelle de ce que la première saison a réellement accompli. Nous avons en effet un univers dense régi par des dynamiques complexes qui n’ont plus besoin d’être introduites. Au scénario, Courtney Kemp Agboh ne perd pas de temps et utilise tout ce qu’elle a mis en place pour passer à la vitesse supérieure.

Le souci est que cela signifie également que ce qui fut creusé dans une mauvaise direction ne peut pas soudainement être redressé. C’est en particulier le cas avec le business de Truth. Il s’agissait d’un beau symbole, c’était l’incarnation du rêve que Ghost était sur le point de concrétiser. Le lui enlever était un geste fort, mais nécessaire, en particulier à cause du fait que c’est cela qui éloignait James de l’homme que l’on nous disait qu’il était. Le problème est qu’il revient en jeu sans tarder.

Dans sa saison 2, Power se retrouve donc encombrée par des distractions qui empêchent Ghost d’obtenir ce qu’il veut. Entre sa femme (Naturi Naughton), de nouveau réduite à ne faire que le minimum, son jeu de pouvoir avec Stern (Victor Garber) pour récupérer son club, Tommy (Joseph Sikora) qui est paranoïaque, les débuts n’annonçaient pas une amélioration notable. Cela dit, Courtney Kemp Agboh bouge ses pions stratégiquement et parvient à augmenter rapidement la pression pour que, à la mi-saison, une tension presque continue permette de faire monter les enjeux et le suspense.

On découvre ainsi que James est vraiment ce génie criminel que l’on nous avait vendu et il entre dans une partie d’échecs avec Angela (Lela Loren) qui devient un moteur narratif parfait pour le genre de série que Power cherche à être. Leur dynamique romantique et leurs manipulations donnent une bonne raison de s’investir dans leur relation en montrant clairement ce qu’ils risquent de perdre. Là où la première saison s’appuyait sur le fait qu’ils étaient opposés sans le savoir, il est à présent question pour eux de gagner sur tous les tableaux et, plus les épisodes passent, plus ils doivent choisir ce qu’ils sont prêts à sacrifier.

Ce jeu du chat et de la souris n’est pas le seul qui fera avancer l’intrigue. Malheureusement, 50 Cent est désormais bien plus présent dans la peau de Kanan, l’ancien mentor de Ghost, et il a ses propres plans. Le personnage a ses mérites, l’acteur est bien souvent mauvais et cela détonne sérieusement dans le show. Cela dit, il permettra de maintenir un peu d’intérêt du côté du business de la drogue, la partie qui est finalement toujours négligée en dépit du fait que c’est grâce à elle qu’il y a encore une histoire à raconter.

Au bout du compte, Power réussit dans cette seconde saison à véritablement élever le niveau en capitalisant sur ce qui a été bâti auparavant. Cela n’est cependant pas suffisant pour laisser derrière tous les bagages trop encombrants que Ghost s’obstine à trainer. Par contre, on ne peut pas nier que ces 10 épisodes ne tournent définitivement pas en rond et qu’ils délivrent bien tout ce qui avait été promis. Cela atteint même un point où on peut se questionner sérieusement sur les plans esquissés pour la saison 3, car il ne parait pas rester grand-chose pour la suite quand le générique de fin du season finale commence à se dérouler.