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Power : La balance du pouvoir (4.04)

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Power Saison 4 Episode 4 - Power : La balance du pouvoir (4.04)

Cette quatrième saison de Power s’affirme de plus en plus comme étant à propos de la balance du pouvoir dans la série — d’où son titre.

Ce quatrième épisode débute avec un certain nombre de rapports de force qui vont être totalement redéfinis en l’espace d’une heure. Le tout se fait avec Ghost qui est simplement enlevé de l’équation et c’est clairement le vide qu’a créé son arrestation qui développe progressivement un trou noir bouleversant le pouvoir gravitationnel de chaque personnage clé.

Tout ce qui tournait autour de James s’articule maintenant autour de Tasha, Tommy et Angela. Cela est d’autant plus visible ici que délivrer quelques nouvelles informations les force tous à prendre des décisions qui, aussi maigres qu’elles puissent être, altèrent la façon dont l’histoire s’articule.

Il suffit de voir comment Proctor se retrouve balancé entre les petits jeux de l’équipe opposée qui rebondit sur les choix d’Angela et les actions virulentes de Tommy. Il n’est pas beaucoup touché par Tasha, mais celle-ci n’a jamais été aussi primordiale au bon fonctionnement de Power. Elle maintient intacte une partie de la vie de James qui, sans elle, s’effondrerait également et laisserait alors un trou impossible à combler.

Cet épisode 4 fait plus que montrer comment les trois premières saisons ont développé ces personnages pour en arriver là, il leur donne le pouvoir qui était dans les mains de Ghost pendant tout ce temps.

D’un côté plus concret, cela nous offre une suite de twists assez détonants qui forcent principalement Proctor à jouer avec le feu. L’histoire de l’agent de la Sécurité du Territoire interprété par Lee Tergesen — qui a fait un retour surprise dans le précédent épisode — prend ainsi une tournure assez inattendue quand il entre en contact avec l’avocat de Ghost, tout comme les petites victoires de ce dernier forcent l’équipe adverse à sortir de grosses munitions.

Il y a quelque chose d’assez réjouissant à voir Proctor tenter de garder le contrôle qui lui échappe irrémédiablement des mains. Le personnage est, de manière totalement imprévue, devenu un des atouts de Power et cela est bien illustré ici quand il se trouve à devoir annoncer une dernière mauvaise nouvelle à James. Leur connexion est sincère et presque touchante, alors que l’avocat n’était au point de départ qu’un accessoire scénaristique qui semblait destiné qu’à rester de façon superficielle dans la série.

Par contre, on ne peut pas vraiment en dire autant avec ce qui se passe du côté de l’organisation dirigée par Tommy. On nous demande d’être investis dans Julio alors que celui-ci n’a jamais été qu’une figure assez périphérique de l’histoire. Il était toujours là, sans vraiment être irremplaçable. À l’opposé, Dre a été développé d’une façon plus intelligente et il est plus évident de vouloir le voir s’en sortir. Néanmoins, cela ne compense pas le fait que nous nous sommes éloignés de la partie gangster du show et qu’avoir Tommy qui nous montre toute son instabilité n’est pas suffisant pour maintenir un intérêt réellement pour tout cela. Idem avec Tariq et Kanan, mais continuer à pointer cet état de fait du doigt est désormais un cliché.

Cet épisode 4 illustre donc assez bien que, même si cette saison 4 de Power suit une route assez différente des précédentes, elle se construit parfaitement sur tout ce qui fut développé auparavant. Peut-être qu’il n’est plus question de voir Ghost s’échapper du monde de la criminalité, mais cela n’a rien enlevé à la série.

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