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Pretty Little Liars : Spencer est A bout (Saison 3, Partie 2)

Pretty Little Liars Saison 3B - Pretty Little Liars : Spencer est A bout (Saison 3, Partie 2)

Mona est libérée de l’asile de Radley et réintègre le lycée de Rosewood. Pour autant, Aria, Spencer, Emily et Hannah sont loin d’être convaincue qu’elle ait changé, alors que la A-team continue de les tourmenter.

En trois saisons de persécutions incessantes, aucune des quatre héroïnes de Pretty Little Liars n’avait encore craqué psychologiquement. C’est désormais chose faite, puisque cette saison 3B nous dépeint la lente descente aux enfers de Spencer Hastings. Il est assez intéressant de voir que les scénaristes ont choisi le « roc » du groupe comme cible plutôt que l’éternelle victime Emily, par exemple. L’effet-choc est ainsi d’autant plus réussi et la tragédie crève l’écran.

Cette lente désintégration du personnage est amorcée par la découverte que Toby travaille pour A. Cela rajoute une dimension supplémentaire à la simple querelle d’adolescents de teen show. L’après-coup est rude pour Spencer qui souffre, se rebelle, mais surtout s’isole du reste du groupe. C’est précisément cette solitude qui va lui causer le plus de tort puisque Mona, fraîchement libérée de l’asile, va s’en servir pour détruire chaque facette de la vie de Spencer.

Ainsi, non contente de lui retirer son petit ami, Mona enlève à Spencer ses amies (auxquelles elle ne peut se confier) et sa réussite scolaire. On comprend alors sans problème comment la jeune fille finira par faire, elle-même, un séjour à l’asile Radley.

Cette intrigue est sans aucun doute le point d’orgue de cette seconde partie de saison 3. Troian Bellisario fait un travail remarquable semaine après semaine, et hausse la barre à chaque étape de déconstruction du personnage. On regrette même que l’aspect guilty pleasure du show empêche qu’elle soit reconnue pour ce qui est clairement une excellente performance. Le scénario, lui aussi, n’a pas peur de verser dans la noirceur, prouvant encore une fois que Pretty Little Liars n’est pas si inoffensive qu’elle en a l’air. Il y aurait sûrement beaucoup à dire sur la série comme métaphore de l’oppression des femmes dans la société occidentale.

Sous la direction de la mystérieuse « Red Coat », la A-team échafaude alors des plans de plus en plus morbides et pervers – on retiendra notamment l’usage d’un cadavre. De la même façon, les Liars sont beaucoup moins timorées que les saisons précédentes et se transforment petit à petit en véritables héroïnes du girl power. Celles-ci n’hésitent plus à prendre les devants et attaquer A de front, ce qui est particulièrement évident dans l’ambitieux season finale.

On apprécie aussi de voir Caleb et Paige s’associer pour démasquer A. Même si cette histoire est de courte durée, il est bon de voir ses personnages sympathiques évoluer indépendamment d’Emily et Hannah.

En ce qui concerne l’enquête pour retrouver le meurtrier d’Allison, celle-ci passe au second plan. Après tout, lorsqu’’on essaie de vous tuer quasi quotidiennement, mieux vaut chercher cette personne-là. On en apprend tout de même un peu plus, notamment grâce au journal intime de la blonde : y a-t-il un seul habitant de Rosewood avec qui Ali n’ait pas parlé la nuit de sa mort ?

Enfin, nos héroïnes ont un vaste éventail d’intrigues annexes pour les occuper lorsqu’elles ne se font pas agresser ou harceler. Prenons l’exemple d’Aria qui, tantôt est empoisonnée au thé par l’ex-maîtresse de son père, tantôt flirte avec le petit frère en fugue de son petit ami. Mais c’est toujours plus réjouissant que de devoir baby-sitter le fils caché d’Ezra.

En résumé, Pretty Little Liars surprend avec une fin de saison 3 plus sombre qu’à l’accoutumée. Le final promet des changements dans la dynamique des personnages, ce qui devrait apporter un vent de fraîcheur à la formule bien calibrée du show. C’est d’ailleurs toute cette fin de saison qui joue avec l’idée que les rôles sont loin d’être figés.