Le revival de Prison Break arrive à son terme avec un neuvième épisode où Michael peut mettre son plan à exécution pour retrouver sa liberté et sa famille.
On ne pourra cependant pas dire que cela fut plein de surprises, à l’image du reste de cette saison 5 qui s’est montrée en réalité répétitive dans sa formule malgré un nombre d’épisodes réduits. Cette conclusion n’est pas épargnée par le phénomène, avec l’étirement de passages qui souffrent d’une mise en scène sans dynamisme.
Le jeu qui oppose Michael à Poséidon manque alors de retournements de situations bienvenues. Loin d’une partie d’échecs entre deux experts, nous assistons surtout à la mise en place du piège de Michael qui reste bien pensé, mais laisse aussi la place pour que certains évènements tragiques se produisent.
On ne peut dès lors que se confronter au fait que Poséidon a un gros problème d’égo et être tout de même impressionné qu’il a tenu dans sa position de pouvoir aussi longtemps. L’ascendance qu’il avait sur ses hommes de main est sans cesse répétée, mais n’est jamais pleinement crédibilisée.
Malgré ce que pouvait représenter Poséidon, l’équipe créative de Prison Break a bien des difficultés à lui donner l’ampleur qu’il devrait avoir. La relation de Jacob avec Sara joue un bien trop petit rôle. Si leur scène de confrontation aide à mettre leur nouveau rapport en perspective, la série aura évité autant que possible de gérer les véritables répercussions psychologiques de la découverte de son identité et de ses manigances. Sans compter leur fils qui risque d’avoir besoin de temps pour réussir à saisir ce qui vient de se dérouler dans son existence.
On se sera tenu éloigné de ce genre de préoccupations au profit d’une confrontation qui n’est pas aussi captivante que voulu. Cette dernière manque d’un rythme certain, se reposant de manière étrange sur la haine que peuvent ressentir les personnages.
Certains évènements semblent presque poussifs, à l’image de la conclusion pour Whip qui ne fait pas le moins du monde naturelle. Elle n’a pour but que de servir T-Bag ou en tout cas de replacer ce dernier sur une route précise pour arriver au plan final nous ramenant au début de la série.
Si cela semble amateur de la part de Michael de perdre le contrôle vis-à-vis de Whip (ce n’est pas comme s’il ignorait qu’il était instable), il parvient au moins à dérouler un plan qui fonctionne à son niveau avec une légère dose d’ingéniosité.
Légère, car il faut bien avouer que l’on est loin du plan impeccable et infaillible. Cependant, cela colle avec ce que ce revival a offert, l’équipe créative ayant pris à plus d’une occasion des raccourcis sur ce sujet pour mener à bien une situation selon leur volonté. Dans ce registre, les problèmes de Lincoln sont résolus sans effusion et avec une facilité déconcertante. Cela confirme à quel point cette partie de l’histoire était aussi superficielle que sans intérêt.
Cette saison 5 de Prison Break aura tenté de recapturer l’esprit de la série et n’y sera arrivée qu’à moitié. Si on a retrouvé les personnages ainsi que les situations rocambolesques, le scénario était loin d’être surprenant et certaines figures historiques de la série méritaient d’être mieux utilisées.
Reste que ce final de saison 5 de Prison Break permet au moins de terminer la série sur une note plus positive que le téléfilm. On laisse la famille Scofield-Burrows au bon moment, sous un beau soleil, et avec l’idée qu’ils méritent bien un peu de repos après tout ce qu’ils ont dû traverser.
La saison 5 de Prison Break arrive sur M6 à partir du jeudi 15 juin et sera disponible en DVD/Blu-ray dès le 13 septembre 2017.
